Benjamin Netanyahu se dit "désolé" de ne pas avoir pu "empêcher" le 7 octobre

Dans une interview publiée dans le magazine Time, Benjamin Netanyahu a dit être "désolé" que le Hamas ait pu attaquer Israël le 7 octobre et de ne pas avoir pu l'"empêcher", mais le Premier ministre de droite ne va pas jusqu'à reconnaître explicitement son éventuelle responsabilité.

Benjamin Netanyahu est "désolé" que le Hamas ait pu attaquer Israël le 7 octobre et de ne pas avoir pu l'"empêcher", mais le Premier ministre de droite ne va pas jusqu'à reconnaître explicitement son éventuelle responsabilité, dans une interview publiée jeudi par le magazine américain Time.

Benjamin Netanyahu, qui n'a jamais présenté d'excuses pour l'échec de son gouvernement et son appareil sécuritaire face à la pire attaque de l'histoire d'Israël, est interrogé par Time sur, justement, des excuses en bonne et due et forme.

"Présenter des excuses? [...] Bien sûr, bien entendu. Je suis désolé, profondément, que quelque chose comme cela soit arrivé. Et vous vous retournez en permanence et vous vous dîtes: 'Aurions-nous pu faire des choses pour l'empêcher'", a-t-il répondu alors que la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza est entrée dans son 11e mois.

Time l'interroge aussi, de manière complètement hypothétique, pour savoir quelle aurait été sa position si un adversaire politique avait été au pouvoir en Israël le 7 octobre et avait subi le pire échec sécuritaire de l'histoire du pays.

Cela aurait dépendu d'une éventuelle "victoire" militaire, a encore dit Benjamin Netanyahu, confronté depuis des mois à des manifestations de ses concitoyens contre sa manière de conduire la guerre et qui implorent un retour des otages détenus dans la bande de Gaza.

Ces dirigeants "auraient pu assurer que l'après-guerre rime avec paix et sécurité? Si la réponse est 'oui', alors ils devraient rester au pouvoir", ajoute-t-il, toujours de manière totalement hypothétique.

Après dix mois de guerre, l'armée israélienne poursuit son offensive contre le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, notamment dans des zones dont elle avait affirmé avoir pris le contrôle.

L'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

En représailles, Israël a lancé dans la bande de Gaza une offensive qui a fait jusqu'à présent 39.699 morts, dont au moins 22 en 24 heures, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants morts.

L'offensive a plongé le territoire dans une catastrophe humanitaire et entraîné le déplacement de la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants.

Article original publié sur BFMTV.com