Benedict Cumberbatch dans la série “Eric”, un talent monstre
Le métro est crasseux. Et les rues ne valent guère mieux, avec un amoncellement de poubelles rarement ramassées. La série Eric ne dresse pas le portrait le plus flatteur de New York dans les années 1980, mais c’est le décor parfait pour ce thriller sorti sur Netflix le 30 mai, souligne The Independent. “Vincent (Benedict Cumberbatch) est marionnettiste et créateur d’une émission de télé pour enfants, Good Day Sunshine. Quand Edgar, son fils de 9 ans (Ivan Morris Howe), disparaît sur le chemin de l’école, sa vie bascule.”
Le riche mariage de Vincent avec Cassie (Gaby Hoffmann) ne tenait déjà qu’à un fil, et sa relation avec ses riches parents était déjà catastrophique – il ne lui en fallait pas plus pour sombrer de nouveau dans l’alcool. Jusqu’à inventer la présence d’Eric, “une grande marionnette ordurière et surtout imaginaire”, qu’il fabrique à partir des dessins d’Edgar, et qui “l’accompagne dans sa descente aux enfers”, explique le quotidien britannique. Pour élucider l’enlèvement, le détective Ledroit (McKinley Belcher III) a bien plus la tête sur les épaules.
Bestiole misanthrope
Eric, créé par la scénariste britannique Abi Morgan, possède une touche de misanthropie, analyse le critique télé de The Independent. “Une bonne partie de l’action se déroule dans les sombres entrailles des égouts de New York, mais le vrai cloaque est celui de l’establishment.” Le mélange des genres fonctionne même si les thèmes de corruption policière et de violences sur les enfants s’y perdent parfois un peu, estime encore Nick Hilton. Mais Eric vaut le détour pour la performance de son acteur principal.
Benedict Cumberbatch, 47 ans (et vu entre autres dans la série Sherlock ou les films Imitation Game et Doctor Strange), “n’a pas son pareil pour jouer les déjantés”, rappelle The Independent. Il est servi en réalisant à la fois le doublage du monstre Eric et en incarnant un homme ayant épuisé presque tout le capital sympathie de ses proches.
“Parfois, quand le risque serait d’en faire trop, Cumberbatch maintient Vincent à la limite du dérapage.”
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