De Benalla à Griveaux : la malédiction des "Mormons", qui ont accompagné Emmanuel Macron à l'Elysée

Le sort s'acharne sur les jeunes loups qui ont accompagné Emmanuel Macron dans sa conquête de l'Élysée. "Tiens bon, Benjamin! N'offre pas ce plaisir aux chiens! C'est une question de principe!" Il est bien tard jeudi soir. Benjamin Griveaux, l'encore candidat à la mairie de Paris, est au téléphone avec Sylvain Fort, l'ex-plume ­d'­Emmanuel Macron qui gère désormais la collection d'art de François ­Pinault. C'est Fort qui enjoint ainsi ­à ­Griveaux de ne pas abandonner la partie.

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Il se propose malgré tout d'écrire le premier jet du discours que ­Griveaux doit prononcer le lendemain matin pour annoncer son retrait. Parce que l'on se doit assistance quand on appartient au club des Mormons, cette bande si prometteuse de jeunes loups entrés dans la légende depuis la photo les immortalisant en 2017 lors de leur arrivée groupée à l'Élysée sur le tapis rouge. Depuis, le sort semble s'abattre sur ceux qui portèrent joyeusement Macron au pouvoir. Il faut dire que le nom même de "Mormons" avait de quoi provoquer le destin.

Chacun dans son rôle

Toute confrérie a son parrain. C'est à Richard Ferrand qu'échut ce rôle quand Macron lui donna l'été 2016 pour constituer l'équipe de la future campagne. Lorsqu'il revint avec sa liste, Macron ­regimba devant le nom de Griveaux. Il ne le sentait pas. "Trop strauss-kahnien", dit-il. Ferrand tint bon : "Tu m'as chargé de te trouver les bonnes personnes, laisse-moi faire." Va donc pour Griveaux, même si j...


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