Bella Hadid retirée d’une campagne Adidas, l’équipementier sportif s’excuse pour « tout trouble causé »
Israël n’a pas apprécié de voir la mannequin en égérie de ce modèle de chaussures apparu pour la première fois lors des JO de Munich.
MODE - Disqualifiée. Ce jeudi 18 juillet, Adidas a annonce retirer Bella Hadid de sa dernière campagne pour la réédition d’une marque de chaussures. Une décision qui intervient après le rapprochement fait par certains entre les origines palestiniennes de la mannequin américaine et la petite basket apparue lors des Jeux olympiques de 1972, à Munich.
« Nous sommes bien conscients que des liens ont été faits avec des événements historiques tragiques, bien qu’ils soient totalement involontaires. Et nous nous excusons pour tout trouble ou détresse causé », déclare l’équipementier sportif dans un communiqué adressé à USA TODAY. Avant d’ajouter : « Nous révisons, en conséquence, le reste de la campagne. »
Prise d’otage à Munich
Cette année-là, la compétition internationale a été la cible d’une attaque terroriste au cours de laquelle un commando de l’organisation palestinienne Septembre noir a pris en otage des membres de la délégation des athlètes israéliens en plein village olympique. Onze de ces otages ont trouvé la mort.
C’est sur X (anciennement Twitter) que plusieurs organismes ont épinglé la marque. À l’instar du comité des Juifs américains qui, dans un tweet, a commenté : « Le fait qu’Adidas ait choisi une mannequin anti-Israël pour rappeler ces sombres Jeux olympiques est soit une énorme négligence, soit une provocation intentionnelle. Ni l’un ni l’autre n’est acceptable. »
« Devinez qui est l’égérie de la campagne ? Bella Hadid, une mannequin à moitié palestinienne qui a déjà propagé l’antisémitisme et appelé à la violence contre les Israéliens et les Juifs », a tweeté de son côté l’État d’Israël.
.@Adidas recently launched a new campaign for their shoes to highlight the 1972 Munich Olympics.
Eleven Israelis were murdered by Palestinian terrorists during the Munich Olympics.
Guess who the face of their campaign is? Bella Hadid, a half-Palestinian model who has a history… pic.twitter.com/IgdGq2OLmd— Israel ישראל (@Israel) July 18, 2024
Bella Hadid engagée pour la Palestine
L’Américaine de 27 ans, née d’un père originaire de Palestine et d’une mère des Pays-Bas, prend régulièrement la parole pour défendre la situation à Gaza, comme quand sur la Croisette, à Cannes, après les représailles d’Israël à la suite de l’attaque meurtrière du 7 octobre, elle est apparue dans une robe keffieh symbolique. Avant cela, elle a déclaré sur Instagram, malgré « les centaines de menaces de mort quotidiennes », avoir « le cœur qui saigne » devant la situation.
Bien qu’ayant toujours condamné les attaques terroristes du Hamas, la mannequin est souvent la cible de l’extrême droite israélienne. En août 2023, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir l’a par exemple accusée de « détester Israël ». « Honte à vous », s’était également emporté le compte Twitter du pays après la participation de Bella Hadid à une manifestation pour la Palestine, à New York, en 2021.
Depuis ce jeudi, toutes les photos montrant Bella Hadid avec, à ses pieds, la paire de SL 72 OG d’Adidas ont disparu des réseaux sociaux de l’équipementier allemand, contrairement à celles avec Jules Koundé, la musicienne Melissa Bon et la mannequin Sabrina Lan, autres égéries de la campagne.
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