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«La Belgique sera notre lune de miel»

Maïwen et Jeanne, le 12 avril.

Premier épisode du carnet de bord de Jeanne et Maïwen, un couple de femmes qui a choisi la procréation médicalement assistée pour devenir mères.

Elles. Maïwen, 32 ans, et Jeanne, 28 ans, deux femmes, un couple. Leur désir d’enfant est venu progressivement et ne les lâchera plus. Elles ont d’abord envisagé l’adoption. Si la loi les y autorise désormais, la réalité est tout autre. Se présenter en couple homo, c’est se fermer les portes de nombreux pays. Elles renoncent à se présenter en tant que célibataires, ne supportant pas les mensonges et autres camouflages nécessaires («retirer la deuxième brosse à dent dans la salle de bains, mettre à la cave les photos…»).

Restait la procréation médicalement assistée (PMA), avec don de sperme. Elles ont choisi la Belgique qui propose un don «ouvert»: à sa majorité, si l’enfant le souhaite, il pourra avoir accès à ses origines, rencontrer son donneur. «Pour nous, lui laisser le choix était primordial.»

Un premier rendez-vous a eu lieu à l’hôpital public de Liège, «boule au ventre dans la salle d’attente, préparées comme pour un entretien d’embauche». Mini-cours de biologie, explications pratiques et surtout «aucun jugement de valeur» de la part de l’équipe médicale. Rien à voir avec la France où «nous avons obtenu le droit d’élever des enfants mais toujours pas de les concevoir», disent Jeanne et Maïwen. A la sortie, Maïwen «plane», Jeanne a «l’esprit libre et le cœur rempli», mais en France, c’est le «retour sur terre».

Maïwen, qui portera l’enfant, enchaîne les rendez-vous médicaux dictés par son cycle menstruel. Gynécologue, radiologue ou endocrinologue accueillent le couple «avec bienveillance» et c’est «une barrière de moins à soulever». Retour en Belgique pour livrer les résultats d’examens. Pour faire des économies, Maïwen et Jeanne pratiquent le «couchsurfing» chez une étudiante qui devient leur «confidente locale». L’hôpital de Liège travaille avec deux banques de sperme danoises. Etonnement : il y a plus de donneurs (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Repères. Procréation artificielle
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