Belgique : un médecin à l'origine de plus de 2 000 faux certificats de vaccination

Cette fraude massive a été rendue possible à cause du logiciel d’encodage mis en place (Photo Getty Images)

En Wallonie, un médecin généraliste distribuait des faux certificats de vaccination en échange d'argent. Un trafic bien rodé.

La fraude est inédite. En Belgique, la justice enquête sur un médecin wallon qui aurait produit de (très) nombreux faux certificats de vaccination. "Nous nous sommes rendu compte du côté de l’Agence wallone pour une qualité de vie et de la délégation générale Covid qu’il y avait des difficultés au niveau de l’encodage. On a remarqué que ce médecin a encodé des personnes venant des quatre coins de Wallonie et qu’il n’est, par ailleurs, pas allé chercher des doses dans un centre de vaccination ou dans une pharmacie", a révélé Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé, dans les médias belges.

Une fraude massive rendue possible à cause du logiciel d’encodage mis en place dans le pays. "Les médecins généralistes ou dans les centres de vaccination ont accès à Vaccinnet (le logiciel d’encodage de la vaccination) et peuvent encoder des personnes qui auraient dû être vaccinées mais qui ne l’ont pas été. C’est un acte extrêmement dangereux. Il y a une rupture de confiance avec ce médecin par rapport à toutes les personnes qui se décarcassent dans les centres de vaccination et dans les hôpitaux aujourd’hui", soulève la ministre de la Santé.

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Des attestations désactivées

Le médecin se faisait alors rémunérer par les patients pour des injections vaccinales non réalisées. En échange, il donnait un certificat de vaccination clé d’obtention du pass sanitaire nécessaire pour réaliser certaines sorties. Pour déjouer d’autres fraudes, le gouvernement réalise d’autres contrôles auprès de médecins.

Le médecin – et les patients – ne sont évidemment pas à l’abri des sanctions. Ceux qui ont reçu ces faux certificats ne peuvent maintenant plus utiliser leur sésame car ils ont immédiatement été désactivés. Le médecin lui risque "des poursuites devant le tribunal correctionnel du chef, notamment, de faux et usage de faux et, éventuellement, d’autres infractions, notamment la fraude informatique", souligne Vincent Fiasse, procureur du roi de Charleroi.

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