Belgique: les métis enlevés sous la colonisation du Congo font appel de leur déboutement par la justice
Après avoir été déboutées en première instance lors du procès intenté en 2021 contre l’État belge, Monique Bitu Bingi, Lea Tavares Mujinga, Simone Vandenbroecke Ngalula, Noëlle Verbeken et Marie-José Loshi ont fait appel. Elles font partie des quelque 14 à 20 000 métis enlevés à leur famille pendant la colonisation du Congo. La période concernée porte plus spécifiquement sur l’après-guerre et touche également le mandat colonial sur le Ruanda-Urundi. Les audiences auprès de la cour d’appel se sont tenues lundi 9 et mardi 10 septembre à Bruxelles dans un procès qui va au-delà de la simple demande de réparation. Leurs avocats plaident le crime contre l’humanité, ce que conteste l’État belge.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Pour les avocats de l’État, la Belgique de l’époque coloniale finissante considérait indispensable de retirer les enfants métis à leurs mères africaines, car l’abandon par leur père européen les mettait « en danger ». Enlever ces enfants avait donc pour but de leur assurer une meilleure éducation.
Les juges de la cour d’appel rendront leur arrêt d’ici début décembre.
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