Beaune, Guerini, Montchalin: ces trois ministres en danger après le premier tour des législatives

A l'issue du premier tour, plusieurs membres du gouvernement se retrouvent dans une position délicate dans des circonscriptions périlleuses.

La règle est entérinée de longue date. Chaque ministre engagé dans la course des législatives qui se verrait défait lors du scrutin devra quitter son poste au sein du gouvernement. Si pour la plupart d'entre eux le premier tour s'est passé sans encombres - la Première ministre Élisabeth Borne est elle-même arrivée en tête dans la sixième circonscription du Calvados avec 34,32% des suffrages - trois ministres se retrouvent dans une position assez inconfortable.

• Stanislas Guerini, dans la 3e circonscription de Paris

C'est le cas du nouveau ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guerini, qui se retrouve en difficulté dans la 3e circonscription de Paris, dont il est le député sortant. Arrivé deuxième avec 34,22% des voix, il est devancé par la candidate de la Nupes Léa Balage El Mariky (35,59%).

En 2017, ce même Stanislas Guerini était arrivé très largement en tête du premier tour avec 45,08% des voix devant la candidate UDI Valérie Nahmias (15,51%) avant d'aisément l'emporter au second tour. Il devra compter sur un report important des voix de droite, dans cette circonscription où, à la présidentielle, Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 37% des suffrages devant Jean-Luc Mélenchon, qui a récolté 30,2% des votes.

"On va s’atteler à démontrer, à aller convaincre sur le terrain", a promis Stanislas Guerini sur BFMTV.

• Clément Beaune, dans la 7e circonscription de Paris

Pour sa première candidature à une élection, le ministre délégué chargé de l'Europe Clément Beaune est en ballottage défavorable dans la 7e circonscription de Paris après être arrivé en deuxième position, avec 36% des suffrages contre 40% pour la candidate Nupes Caroline Mecary.

"On n’a pas réussi à convaincre assez fort de nos projets et de l’enjeu. J’espère que ce sera différent pour le second tour, à nous d’en faire la démonstration", a-t-il admis sur BFMTV.

En 2017, c'est le candidat LaREM Pacôme Rupin qui avait été élu dans cette circonscription. En avril, c'est Jean-Luc Mélenchon qui y est largement arrivé devant, avec 31,3% des voix, devant Emmanuel Macron (26,4%) et Yannick Jadot (9,9%). Au second tour, Emmanuel Macron l'a emporté avec 88,8% des bulletins, reléguant loin derrière Marine Le Pen (11,2%).

• Amélie de Montchalin, dans la 6e circonscription de l’Essonne

Et si la nouvelle ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires quittait prématurément son poste? Députée sortante de la 6e circonscription de l'Essonne, Amélie de Montchalin se retrouve désormais en ballotage défavorable en recueillant uniquement 30% des suffrages, contre 40% pour son adversaire, le candidat socialiste de la Nupes, Jérôme Guedj.

Très largement élue en 2017, la ministre se retrouve désormais au pied du mur. Si cette dernière dénonce sur BFMTV un "projet de mensonges" de la Nupes, les résultats de la dernière présidentielle n'augurent rien de bon. En avril, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en première place (30,7%), juste devant Emmanuel Macron (29,9%) et Marine Le Pen (13,6%). Au second tour Emmanuel Macron l'a largement emporté (73,1%) contre Marine Le Pen (26,9%).

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Clément Beaune appelle "à titre personnel" à voter pour les candidats Nupes en cas de duel au second tour avec des candidats RN