« Il y a beaucoup de femmes migrantes mais elles sont invisibles »

Des personnes migrantes à Lampedusa, en marche pour aller prendre un ferry, le 17 septembre 2023.   - Credit:VALERIA FERRARO / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Des personnes migrantes à Lampedusa, en marche pour aller prendre un ferry, le 17 septembre 2023. - Credit:VALERIA FERRARO / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Alors que des milliers d'exilés sont arrivés ces derniers jours sur l'île italienne de Lampedusa, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue sur place, aux côtés de la présidente du Conseil Giorgia Meloni. Elle a annoncé la mise en place d'un plan d'urgence et appelé les autres pays européens à accueillir une partie des migrants pour soutenir l'Italie.

Très investie sur le terrain, où elle accompagne et aide les personnes migrantes à leur arrivée en France, que ce soit à Paris ou à Calais Grande-Synthe, l'association Utopia 56 connaît bien leurs profils, leurs parcours et leurs problématiques. Yann Manzi, son cofondateur, a accepté de répondre aux questions du Point.

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Le Point : Quelle est la situation des personnes migrantes en ce moment à Paris ?

Yann Manzi : Leur situation est dramatique, elles sont laissées à la rue. Les arrivées sont un peu plus importantes que d'habitude en ce moment, que ce soit à Paris ou à Grande-Synthe (59), comme on le constate aussi au niveau européen.

D'où viennent les personnes qui arrivent ?

Beaucoup viennent d'Afrique de l'Ouest, du Mali, du Sénégal et de la Côte d'Ivoire… Des pays francophones et d'anciennes colonies, françaises ou européennes, car les exilés visent des pays dont ils partagent déjà la langue, et où ils ont éventuellement de la famille, ou au moins une communauté qui puisse les aider. Il y a aussi des Afghans, des Soudanais e [...] Lire la suite