Comment le BEA va analyser la collision en vol de Loches ?

Un Robin DR 400 s'apprête à décoller.
Un Robin DR 400 s'apprête à décoller.

Voir et être vu, c'est la règle majeure (et très théorique) qui régit la circulation aérienne dans l'espace où évoluaient samedi les deux aéronefs qui sont entrés en collision à Loches (Indre-et-Loire), causant cinq victimes. Dans cet espace dit de classe G (moins de 1 000 mètres), les pilotes ont très peu de contraintes, même si la vitesse de rapprochement peut atteindre 350 km/h. Des services d'information (Seine-info ou Poitiers-info) peuvent assurer le contact radio et renseigner sur la position relative des aéronefs évoluant dans la zone, mais le contact n'est pas obligatoire.

Les pilotes doivent respecter des hauteurs de survol notamment vis-à-vis des agglomérations et redoubler de vigilance près des aérodromes qui ont rarement des tours de contrôle en service, surtout un samedi. Des témoignages sur les échanges radio seront peut-être recueillis auprès d'autres pilotes volant dans la même zone et branchés sur la même fréquence radio.

Pas de boîte noire

Les quatre enquêteurs du BEA du Bourget, qui se sont immédiatement rendus sur place, ne disposeront pas non plus de plan de vol de l'avion comme de l'ULM. Ces formulaires destinés au contrôle aérien (mais aussi à la gendarmerie et aux douanes) ne sont obligatoires en France pour les vols à vue qu'en cas de passage des frontières ou de survol maritime, par exemple pour aller en Corse. L'itinéraire y est décrit, s'appuyant sur des radiobalises sans préciser finement la route choisie, comme dans le cas du su [...] Lire la suite