BDS en campagne contre le «made in Israël»

L’initiative Boycott, Désinvestissement, Sanctions, lancée en 2004 de la société civile palestinienne, a pris une ampleur internationale, susceptible de coûter plusieurs milliards par an à l’économie locale.

La scène se passe en août 2014, sur le boulevard du Montparnasse (XIVe). Cet après- midi-là, un vaste cortège défile pour dénoncer les bombardements israéliens faisant des centaines de victimes civiles à Gaza. Dans la benne d’une camionnette de chantier, mégaphone à la main, Olivia Zemor, leader de CAPJPO-Europalestine, égrène une longue liste de produits israéliens à boycotter : les fruits commercialisés par Edom, BeFresh et Mehadrin, les médicaments Teva, les appareils Sodastream. La foule écoute religieusement.

Depuis dix ans, CAPJPO-Europalestine participe activement à la campagne BDS - Boycott, Désinvestissement, Sanctions. Son objectif ? Convaincre les citoyens de ne plus recourir aux marques et financements israéliens tant que l’Etat hébreu n’infléchira pas sa «politique coloniale». Partie de la société civile palestinienne en 2004, l’initiative a pris une ampleur internationale. Sa déclinaison française, dopée en 2009 par l’opération militaire israélienne «Plomb durci», regroupe une cinquantaine d’associations et de partis politiques - dont le Parti de gauche, le NPA, Attac, la Confédération paysanne, les syndicats Solidaires et la CNT. «Il n’y a pas de direction centrale, précise Imen Habib, une coordinatrice. L’idée, c’est que des comités locaux essaiment et mobilisent en toute autonomie.»

«Scandaleuse». Evidemment, la campagne BDS ne manque pas de susciter des critiques. A l’été 2014, Henri Cukierman, président de la chambre de commerce France-Israël, soulignait dans un communiqué que «la loi française interdit le boycott en raison de la race, de la religion ou de la nationalité». Assurant que «10 % des Palestiniens travaillent pour des employeurs israéliens», il assimilait l’action du BDS à une nouvelle «Nuit de cristal», en référence aux attaques de (...)

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