La BCE réduit son taux directeur d'un quart de point en raison de la baisse d'inflation

Comme prévu, la BCE a réduit ses taux d'intérêt jeudi après-midi lors de sa réunion de septembre.

Les nouveaux taux d'intérêt ont été fixés à 3,65 % pour les opérations principales de refinancement, à 3,90 % pour la facilité de prêt marginal et à 3,50 % pour la facilité de dépôt.

"Le Conseil des gouverneurs a décidé aujourd'hui d'abaisser de 25 points de base le taux de la facilité de dépôt, qui lui permet de piloter l'orientation de la politique monétaire. Sur la base de l'évaluation actualisée des perspectives d'inflation, de la dynamique de l'inflation sous-jacente et de la vigueur de la transmission de la politique monétaire effectuée par le Conseil des gouverneurs, il est désormais approprié de franchir une nouvelle étape dans la modération du degré de restriction de la politique monétaire", indique un communiqué de la BCE.

Le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement est le taux que les banques paient lorsqu'elles empruntent de l'argent à la BCE pour une semaine, tandis que le taux de la facilité de dépôt est celui que les banques peuvent utiliser pour effectuer des dépôts à vue auprès de l'Eurosystème. Le taux de la facilité de prêt marginal permet aux banques d'obtenir des crédits au jour le jour auprès de l'Eurosystème.

La mise à jour de la politique monétaire fait suite à la décision prise par la BCE en juin de réduire les taux d'intérêt de 25 points de base, une décision qui avait été largement anticipée par les acteurs du marché.

Ralentissement de la croissance des prix à la consommation dans la zone euro

La dernière décision de la BCE intervient alors que l'inflation s'est ralentie. La croissance des prix à la consommation dans la zone euro a ralenti à 2,2 % en août, selon les estimations rapides, marquant la plus faible augmentation depuis juillet 2021.

Cependant, l'inflation de base, comme aux États-Unis, reste persistante à 2,8 %. La forte baisse de l'inflation annuelle peut également être attribuée en partie à une base plus élevée l'année dernière.

Eurostat a souligné que "le ralentissement était dû à une forte baisse des coûts de l'énergie, les effets de base ayant joué en août".

Alors que l'inflation se tasse, les indicateurs de croissance restent préoccupants.

Le produit intérieur brut de la zone euro n'a augmenté que de 0,2 % au deuxième trimestre 2024, ce qui représente une révision à la baisse par rapport à l'estimation précédente de 0,3 %. Les performances ont été très variables d'un pays à l'autre, l'Allemagne, la plus grande économie de la région, s'étant contractée de 0,1 %.