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La BCE, l’ultime rempart d’Athènes

Le siège de la Banque centrale européenne, à Francfort.

Si le soutien à la Grèce et à son secteur bancaire est l’apanage de la Banque centrale européenne, la décision revient en réalité aux politiques.

Cette fois, c’est fait. Tous les regards sont tournés vers lui. Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), aurait sans doute aimé échapper à cette situation. Mais voilà, lui seul pourrait éviter à l’économie grecque d’aller dans le mur, du moins pendant les prochaines heures encore. La Grèce n’est pas une simple épine dans le pied de «super Mario», comme le surnomment les marchés financiers, mais plutôt un pieu planté entre ses omoplates. En juillet 2012, en plein cœur de la crise des dettes souveraines, Mario Draghi avait déclaré qu’il était «prêt à tout» («whatever it takes», en anglais) pour sauver l’euro et l’union monétaire. Mais sauver l’euro implique-t-il d’y garder la Grèce à tout prix ?

Le patron de la BCE, ou plutôt les 25 banquiers centraux qui composent son conseil des gouverneurs, ont décidé de garder dans le coma artificiel les banques grecques, en maintenant à son niveau actuel le plafond de la liquidité d’urgence mise à leur disposition dans le cadre du programme ELA (Emergency Liquidity Assistance). Une façon pour la BCE de ne pas endosser une responsabilité hautement politique, si d’aventure elle devait décider de fermer le robinet à Athènes. Mais dans les murs de la BCE, la révolte pourrait gronder encore. Le gouverneur de la Banque centrale allemande, Jens Weidmann, juge que le soutien apporté à la Grèce il y a une semaine était à la limite du mandat de l’institution et souhaite qu’il prenne fin. Avant que ce sujet ne revienne sur la table de la BCE, ce sera aux politiques, lors du sommet exceptionnel prévu ce mardi, de reprendre la main et de tracer le chemin que la BCE devrait ensuite emprunter à l’encontre de la Grèce.

Asphyxie. En attendant, le système bancaire grec est proche de l’implosion. Selon Loúka Katséli, présidente de la fédération bancaire grecque, les banques ont de (...)

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