Bayonne: Marine Le Pen "désolée" d'avoir relayé la photo d'un présumé "assassin"

Marine Le Pen, le 14 février 2020 lors d'une conférence de presse à Nîmes - Pascal GUYOT © 2019 AFP
Marine Le Pen, le 14 février 2020 lors d'une conférence de presse à Nîmes - Pascal GUYOT © 2019 AFP

Marine Le Pen fait son mea culpa. Ce jeudi, la présidente du Rassemblement national s'est dite "désolée" d'avoir relayé la photo d'un homme présenté comme l'un des "assassins" du chauffeur de bus à Bayonne, invitant en revanche les médias à "donner les noms" des "présumés assassins" et des "présumés violeurs".

"Je suis évidemment désolée pour cet homme qui, s'il est innocent, (s'est) retrouvé dans cette situation. Mais vous, donnez les noms", a-t-elle déclaré sur France 2.

"Pourquoi est-ce que les médias ne donnent pas les noms des présumés assassins, des présumés violeurs ?", a demandé la dirigeante d'extrême droite.

Photo largement relayée

Sur le fond du problème, Marine Le Pen a assuré que son "community manager a commis une erreur de rapidité" et le message Facebook "a été retiré d'ailleurs immédiatement."

Un homme de 29 ans a porté plainte lundi pour "diffamation" et "dénonciation calomnieuse", selon son avocat, après la diffusion d'une photo relayée notamment par Marine Le Pen, le présentant comme l'un des "assassins" du chauffeur de bus victime d'une agression mortelle à Bayonne.

Sa photo a été largement relayée sur les réseaux sociaux, notamment par des militants et élus du RN. Tous ont, depuis, supprimé leurs tweets.

Menaces et insultes

Le portrait de ce jeune Bayonnais avait été diffusé au même titre que le visage d'un des quatre agresseurs présumés, aujourd'hui écroués, un trentenaire soupçonné d'avoir caché les deux auteurs potentiels des coups dans son appartement à Balichon, le quartier de Bayonne où a eu lieu l'agression du chauffeur Philippe Monguillot le 5 juillet.

Menacé et insulté depuis, le plaignant n'a de cesse de répéter, dans des vidéos sur le réseau social Snapchat notamment, qu'il n'a "rien à voir avec cette histoire".

"S'il n'avait pas été basané, ça n'aurait jamais été repris, c'est de la récupération politique, de la manipulation totale", s'est insurgé auprès de l'AFP le frère du plaignant.

Article original publié sur BFMTV.com