Bayer: Le pôle de santé grand public pèse sur le 3e trimestre

FRANCFORT (Reuters) - L'allemand Bayer, en passe de racheter l'américain Monsanto, a publié jeudi un bénéfice brut ajusté en hausse de 4% au troisième trimestre, la croissance de son activité pharmaceutique étant en partie compensée par la faiblesse de sa division de santé grand public.

Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissement (Ebitda) ajusté au titre du troisième trimestre s'est établi à 2,20 milliards d'euros, légèrement supérieur au consensus des analystes à 2,12 milliards, en raison de la croissance continue des ventes de son anticoagulant Xarelto.

L'Ebitda ajusté généré par son pôle santé grand public a baissé de 16,5%, un repli plus fort que prévu, à 274 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires au troisième trimestre est ressorti à 8,03 milliards d'euros, inférieur au consensus qui le donnait à 8,43 milliards.

Le titre du géant allemand de la pharmacie et de l'agrochimie cède 2,88% à 111,15 euros à 13h18 GMT en Bourse de Francfort, accusant la plus forte baisse du Dax, qui avance de 0,33% au même moment.

Bayer, confronté aux exigences des grandes chaînes américaines de pharmacie en termes de prix, a déclaré que les conditions de marché aux Etats-Unis restaient difficiles.

Le groupe allemand a confirmé anticiper un Ebitda 2017, hors éléments exceptionnels, légèrement supérieur à celui de l'année dernière. Il n'y intègre plus désormais les résultats de sa filiale de plastiques Covestro, dont il ne conserve qu'une participation minoritaire.

Bayer, qui doit encore obtenir l'aval des autorités de la concurrence pour son projet de rachat de Monsanto, a confirmé son espoir de finaliser cette opération début 2018.

Les régulateurs européens ont accepté en septembre, à la demande de Bayer, de repousser au 22 janvier la date butoir fixée pour rendre leur avis.

Bayer a dit estimer désormais le prix de cette acquisition à 63,5 milliards de dollars (53,8 milliards d'euros) dette incluse, contre 66 milliards auparavant, parce que Monsanto a revu à la baisse ses engagements financiers.

Le groupe a indiqué qu'il envisageait de réduire le montant de l'augmentation de capital prévue pour financer ce rachat, évoquant également la cession pour 5,9 milliards d'euros de ses activés de semences et d'herbicides à son concurrent BASF.

"Nous utiliserons également le produit net de cette cession à BASF pour financer l'acquisition de Monsanto", a déclaré Werner Baumann, président du directoire.

Les analystes chiffraient cet appel au marché à quelque 12 milliards de dollars, mais il pourrait finalement s'avérer bien inférieur à 10 milliards.

Bayer a indiqué que cette augmentation de capital n'aurait pas lieu avant l'année prochaine.

(Ludwig Burger; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)