Bateau d'une ONG saisi en Méditerranée : «Tout est fait pour discréditer la solidarité envers les migrants»

Un sauvetage en mer Méditerranée, le 3 octobre 2016, par des membres de l'ONG espagnole ProActiva, dont le bateau Open Arms vient d'être saisi par la justice italienne.

Les autorités italiennes ont placé sous séquestre, dimanche, le bateau d'une ONG espagnole, ProActiva, portant secours aux migrants en Méditerranée. Pierre Mendiharat, directeur adjoint des opérations de Médecins sans frontières, réagit.

Dimanche 18 mars, les autorités italiennes ont placé sous séquestre le bateau d'une ONG espagnole, ProActiva. Le navire a déjà sauvé plus de 5 000 migrants des eaux, mais l’ONG et trois de ses responsables font l’objet d’une enquête pour association de malfaiteurs en vue de favoriser l’immigration clandestine, dirigée par le parquet de Catane, dans l’est de la Sicile.

Selon plusieurs organisations, il s'agirait en fait surtout d'éviter que les opérations de sauvetage ne se poursuivent. Fin 2016, une dizaine de navires d’ONG patrouillaient dans la zone, effectuant selon les gardes-côtes italiens 46% des secours. Depuis, de nombreuses ONG ont suspendu leurs opérations en raison de menaces libyennes, de la baisse des départs, notamment due à un accord controversé entre la Libye et l'Italie, ou de la mise sous séquestre de leur bateau. Pierre Mendiharat, directeur adjoint des opérations de Médecins sans frontières, qui opère avec SOS Méditerranée un navire dans la zone, l'Aquarius, a répondu aux questions de Libération.

Que signifie cette saisie du bateau de ProActiva ?

C’est une étape supplémentaire dans cette collusion entre les autorités libyennes, en particulier les gardes-côtes, et l’Union européenne pour tenter de criminaliser l’assistance aux migrants. Il y a déjà un bateau qui avait été placé sous séquestre l'année dernière, et qui l'est toujours. Aujourd'hui, il ne reste qu'un seul bateau qui peut porter secours et témoigner de ce qui se passe en Méditerranée. Et il y a trois personnes [de l'ONG espagnole, ndlr] qui font l’objet d’une enquête alors qu’elles ont empêché que 200 personnes ne se retrouvent à nouveau en Libye et donc risquent des mauvais traitements et de la torture, dans (...)

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