Bataille en vue pour prendre la tête de la BCE

La Banque centrale européenne (BCE) à Francfort.

Lundi aura lieu le dépôt des candidatures à la succession du vice-président de la Banque centrale européenne, dont le mandat prendra fin le 30 juin. Avec en filigrane, les prémices d'une nouvelle guerre entre ultra-orthodoxes allemands et pragmatiques du sud.

Angela Merkel a un rêve : placer son poulain, Jens Weidmann, le patron de la Bundesbank (Buba), à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) pour en finir avec le «laxisme» de Mario Draghi, qui achèvera son mandat de huit ans le 31 octobre 2019. Une perspective qui donne des sueurs froides à la France et aux pays du sud de la zone euro, mais aussi aux marchés qui n’ont aucune envie d’assister au retour des monétaristes ultra-orthodoxes de la Banque fédérale d’Allemagne.

Cette bataille, qui apparaît encore lointaine, commence en réalité ce lundi avec le dépôt des candidatures à la succession du vice-président de la BCE, le Portugais Vitor Constancio, dont le mandat prend fin le 30 juin. Beaucoup craignent que la nomination d’un représentant d’un pays du Sud ouvre grand les portes de la présidence à l’Allemagne… Or, pour l’instant, le seul candidat déclaré est le ministre des Finances espagnol, Luis de Guindos.

Planche à billets

L’attelage actuellement à la tête de la BCE a, sans aucun doute, sauvé l’euro par son pragmatisme – l’Italien Mario Draghi jetant par-dessus bord l’héritage de la Buba, qui avait réussi à imprimer sa marque sur le traité de Maastricht. Pour les monétaristes allemands, la Banque centrale n’a qu’une mission, assurer la stabilité des prix et non assurer le sauvetage des Etats ou même de la monnaie.

C’est pour cela que la Bundesbank s’est opposée durement à la BCE, y compris en soutenant ceux qui l’attaquaient devant la Cour constitutionnelle fédérale allemande et la Cour de justice de l’Union européenne : selon elle, la BCE est allée au-delà de sa mission en intervenant sur le marché de la dette publique pour éviter la faillite de la Grèce et des autres pays attaqués ou en faisant (...)

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