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Bataille autour de l’inscription du château bavarois de Neuschwanstein à l’Unesco

En Bavière, tout le monde est à peu près d’accord sur un point, assure le journal Die Welt : “sans Neuschwanstein, ce ne serait pas pareil”. Construit sous l’impulsion du roi bavarois Louis II au XIXe siècle, cet édifice digne des contes de fées attire chaque année entre 1,3 et 1,4 million de touristes non loin de la frontière autrichienne.

Mais depuis que l’État libre de Bavière veut inscrire le château construit par le monarque sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, les villages alentour, où vivent près de 3 000 personnes, s’interrogent sur les conséquences d’un tel projet. Celui de Schwangau a même décidé d’organiser un référendum le 18 juin, avant de donner – ou non – son accord à une candidature devant l’Unesco.

La candidature bavaroise propose d’inscrire au patrimoine mondial, en plus du château de Neuschwanstein, trois autres édifices occupés sous le règne de Louis II.

“Beaucoup craignent que ce nouveau statut n’attire encore plus de touristes à Schwangau”, explique le quotidien conservateur. Or, la majorité d’entre eux “repartent au bout de quelques heures et laissent davantage de déchets que d’argent derrière eux, selon les habitants”.

L’afflux de visiteurs a aussi fait augmenter le coût de la vie sur place - un phénomène qui pourrait encore s’aggraver si Neuschwanstein devenait officiellement un joyau du patrimoine mondial.

La fin d’un mythe “à la Disney”

Les autorités allemandes, elles, estiment qu’une classification à l’Unesco permettrait, grâce à de nouvelles subventions, de mieux entretenir le château, dont le Land de Bavière est le propriétaire. Cela apporterait des “garanties sur le fait que le gouvernement régional continuera d’assumer la charge du château à l’avenir – et donc sur la pérennité de la principale source de revenus du village”.

Mais il s’agit aussi de redorer le blason d’un bâtiment souvent moqué pour son style démesuré. “Ce statut assurerait une reconnaissance internationale au palais, et viendrait officialiser le fait que Neuschwanstein n’est pas un château de contes de fées à la Disney, mais un morceau de patrimoine culturel.”

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