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BASF prédit une hausse du bénéfice avec la chimie de spécialité

par Ludwig Burger

LUDWIGSHAFEN, Allemagne (Reuters) - BASF vise jusqu'à 10% de croissance de son bénéfice d'exploitation cette année en pariant qu'un rebond de sa chimie de spécialité effacera un repli dans la pétrochimie de base.

Des goulots d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement et une forte demande de l'industrie pétrochimique ont entraîné les activités de BASF dans les matières premières dans un cycle haussier l'an dernier.

La division de chimie de base va certainement voir son bénéfice avant intérêts et taxes (Ebit), ajusté des éléments exceptionnels, se contracter d'au moins 11% en 2018 après une envolée de 67% au quatrième trimestre, a annoncé mardi le groupe allemand.

Cette prévision ainsi qu'une proposition de dividende inférieure aux attentes de 3,10 euros par action ont provoqué une baisse du titre de 1,59% vers 12h20 GMT, à Francfort, l'une des plus fortes baisses de l'indice Dax (-0,38%) et de l'indice EuroStoxx 50 de la zone euro (-0,18%).

BASF, qui a publié le mois dernier un bénéfice opérationnel en hausse de 32% au titre de 2017, a publié des résultats par branches mardi montrant que ses produits de spécialité, dont le groupe attend qu'ils tirent la croissance, ont sous-performé.

Les analystes de Morgan Stanley notent que les performances dans les produits de spécialité ont "un peu déçu".

Les performances de BASF ont cependant été dopées par une forte hausse des marges bénéficiaires pour la chimie de base, à près de 26%, soit deux fois plus que leur moyenne des cinq années précédentes, dans un contexte de pénurie.

Mais BASF et ses concurrents s'efforcent de développer leurs capacités de production, notamment pour le marché de la construction, afin de faire face à cette situation inattendue, ce qui devrait certainement peser sur les marges.

Le groupe cherche également à surmonter ses faiblesses dans les produits de haute technologie notamment, tels que les compléments alimentaires, les ingrédients pour les produits ménagers et les matières plastiques industrielles.

BASF a également dit que la division pétrole et gaz de sa filiale Wintershall, qui cherche à fusionner avec la société DEA du milliardaire russe Mikhail Fridman, devrait contribuer à une amélioration de son bénéfice à la faveur d'une hausse des cours du pétrole.

(Ludwig Burger, Bertrand Boucey et Juliette Rouillon pour le service français)