Les bases militaires russes en Syrie commencent à plier bagage

Photo satellite de la base navale russe de Tartus, en Syrie, prise le 13 décembre 2024, alors que les Russie semble avoir commencé à évacuer ses troupes du pays, après la chute du régime de Bachar El-Assad (Photo by Satellite image ©2024 Maxar Technologies / AFP).

Moins d’une semaine après la chute du régime de Bachar El-Assad, “l’armée russe semble être en train de charger du matériel sur une base aérienne militaire en Syrie, selon des images satellite” prises vendredi, rapporte Al-Jazeera. “Les images montrent ce qui semble être au moins deux Antonov An-124, l’un des plus gros avions-cargos au monde, avec leurs nez ouverts, sur la base aérienne de Hmeimim, dans la province côtière syrienne de Lattaquié”.

“Les images montrent également ce qui semble être un hélicoptère d’attaque Ka-52 en train d’être démantelé et probablement préparé pour le transport, ainsi que des frégates russes naviguant au large des côtes syriennes”, où Moscou possède la base navale de Tartous, ajoute la chaîne qatarie.

“Si l’aviation tactique est toujours présente, les forces russes semblent se regrouper à Hmeimim et Tartous. En résumé, un retrait est en cours”, confirme Michael Kofman, chercheur principal au programme Russie et Eurasie de la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale, cité par le Middle East Eye.

Ces mouvements interviennent alors que des milliers de Syriens sont descendus vendredi dans les rues du pays pour célébrer la fin du règne Bachar El-Assad, à l’appel du chef du groupe armé rebelle Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), artisan de la chute du régime.

“Contrepoint à l’hégémonie américaine”

“On ignore si Moscou envisage d’abandonner complètement la Syrie”, remarque le Washington Post, alors que Moscou “a utilisé Hmeimim pour asseoir son influence à travers le Moyen-Orient et l’Afrique” et avait signé en 2017 “un bail de 49 ans pour l’installation”.

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Quant à “la base navale de Tartous, construite pendant l’ère soviétique”, elle assure “le soutien de ses navires en Méditerranée orientale”, précise le quotidien américain.

“Les relations étroites entre Moscou et la dictature d’Assad – le dirigeant déchu y a trouvé refuge –, développées au fil des décennies, avaient été exploitées par Poutine pour s’imposer en tant que présence régionale et interlocuteur incontournable, en contrepoint de l’hégémonie américaine”, analyse El Mundo.

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