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Des bases de l'armée de l'air attaquées en Birmanie, pas de victimes

(Reuters) - Deux bases de l'armée de l'air birmane ont été la cible jeudi de tirs de roquettes de la part d'assaillants non identifiés, nouveau signe de la détérioration du climat sécuritaire en Birmanie près de trois mois après le coup d'Etat de l'armée.

Ces attaques, d'abord annoncées par des médias, ont été confirmées lors d'un point de presse de l'armée. Elles n'ont fait aucune victime et n'ont provoqué que des dégâts mineurs, ont dit les militaires.

Survenant dans un contexte de contestation à travers le pays contre le putsch du 1er février, elles n'ont pas été revendiquées.

Lors de la première attaque, quatre roquettes ont été tirées aux premières heures de la journée contre une base aérienne près de la ville de Magway, dans le centre du pays, selon des contenus publiés sur internet par une porte-parole de l'armée.

Trois roquettes ont touché des fermes et la dernière est tombée sur une route. Un des bâtiments de la base a été légèrement endommagé mais aucun blessé n'est à déplorer, a-t-elle déclaré.

L'agence Delta News Agency avait auparavant précisé que des barrages avaient été installés sur les routes à l'extérieur de la base, à la suite de ces explosions.

Cinq roquettes ont par la suite été tirées contre l'une des principales bases aériennes du pays, à Meiktila, à environ 200 kilomètres au nord-est de Magway. L'attaque, menée depuis une exploitation agricole située au nord de la base, n'a fait ni victimes ni dégâts matériels.

"Le processus de sécurité se poursuit pour arrêter les assaillants", a déclaré la porte-parole.

Le journaliste Than Win Hlaing, qui se trouvait alors à proximité, a publié une vidéo dans laquelle on peut entendre ce qui s'apparente au sifflement d'une roquette en vol suivi d'une détonation. Reuters n'a pas pu vérifier l'authenticité de ces images.

Au-delà du mouvement de contestation au sein de la population civile, l'armée est confrontée depuis son coup d'Etat au réveil des tensions avec des rébellions armées issues des minorités ethniques dans les régions frontalières du pays, dans le nord et l'est.

Les attaques contre des installations militaires situées dans le centre de la Birmanie ont cependant été rares en plusieurs décennies de combats entre l'armée et ces différents mouvements rebelles.

(Rédaction de Reuters; version française Bertrand Boucey et Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)