La base du PS tombe sur Macron

A l'université du PS, à La Rochelle, vendredi.

A La Rochelle, la déclaration du ministre contre les 35 heures a été au centre des débats entre militants.

Vendredi matin, au milieu des nuages et des responsables de l’aile gauche du Parti socialiste, on tombe sur un jeune homme de 17 ans : Séraphin, étudiant à Sciences-Po. Un visage d’enfant, des vêtements pour les grands. Séraphin, militant dans l’Essonne, a posé son baluchon à Marennes (Charente-Maritime), où les «frondeurs» se réunissent avant de rejoindre l’université d’été du PS à La Rochelle. Il observe, échange entre les ateliers et les plénières. Emmanuel Macron tourne en boucle dans les discussions. Ici, le ministre de l’Economie est vu comme un ennemi. Alors Séraphin parle à voix basse : «J’aime bien son style, sa fraîcheur, sa manière de parler. Ça fait du bien à la politique.» Il valide l’image, pas les idées : «Il ne peut pas toucher aux 35 heures, ni au code du travail. Mais bon, on connaît son parcours, et il n’a pas sa carte au PS. Ses provocations ne m’étonnent pas.»

Brouhaha

Les bras croisés, Séraphin se tient droit dans la grande salle de la base de loisirs, et écoute religieusement Pierre Joxe. Sur l’estrade, l’ancien ministre de l’Intérieur de Mitterrand dézingue le patron du Medef, Pierre Gattaz, «qui n’a jamais lu le code du travail». Julie, 34 ans, épluche son orange. «Au bureau, tout le monde sait que je suis militante et parfois c’est compliqué, dit-elle avec le sourire. Impossible de défendre certains ministres. Pour les gens, Macron, c’est le PS. Maintenant je saurai répondre : Macron ne sera jamais socialiste parce qu’on ne veut pas de lui et qu’il ne veut pas de nous.»

A un peu moins d’une heure de route de Marennes, La Rochelle. L’ambiance y est différente. Caméras, stands, buvettes, haut-parleurs et écologistes qui se quittent (lire page 6). Au milieu du brouhaha, des militants. On croise une bande de cinq jeunes originaires de Niort. Gauthier, Carla et Paola sont adhérents depuis des années. Simon et Maud ne sont pas encartés, «des (...)

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