Des haies et une rivière : le 3 000 mètres steeple, cette course “étrange” empruntée aux chevaux
“L’athlétisme foisonne de sports étranges”, estime Il Post. Des corps qui se propulsent en hauteur à l’aide d’une perche, des femmes et des hommes qui doivent sauter en longueur en touchant le sol trois fois, et d’autres qui jettent de curieux objets le plus loin possible. Mais parmi toutes ces disciplines, il en est une encore plus singulière aux yeux du média italien : le 3 000 mètres steeple.
“Si la plupart des disciplines de l’athlétisme puisent leur origine dans des sports empruntés à l’antiquité, voire à des gestes archaïques, tel n’est pas le cas du 3 000 mètres steeple”, affirme le site d’information. En effet, cette compétition où l’on court trois kilomètres en sautant trente-cinq fois des obstacles et où l’on atterrit sept fois dans un petit bassin rempli d’eau, “était à l’origine une compétition équestre”, retrace le média transalpin, qui délivre un petit cours d’histoire.
Les pieds dans l’eau
“En anglais on parle de steeplechase, qui réunit les mots steeple (clocher) et chase (poursuite). Ce mot désignait des courses faites dans les campagnes, avec des obstacles naturels en tout genre, et où les points de départ et d’arrivée étaient des clochers de deux villages distincts.” Des chevauchées inventées probablement en Irlande au XVIIIe siècle et qui se sont ensuite diffusées dans tout le Royaume-Uni.
Puis, on ne sait pas trop comment ni pourquoi, quelqu’un décida de descendre de selle, et dans le courant du XIXe siècle, la version à pied de la course s’impose outre-Manche, avant de devenir discipline olympique, en 1900, lors des Jeux olympiques de Paris – les deuxièmes de l’ère moderne.
Avec quelques modifications, cette compétition a survécu jusqu’à aujourd’hui, où elle est devenue, selon Il Post, “une des disciplines les plus passionnantes et imprévisibles de l’athlétisme, tant elle exige un mélange de capacités physiques et mentales”. Non seulement à cause des haies, particulièrement rigides et à franchir en groupe (il n’y a pas, ici, un couloir par athlète), mais aussi la fameuse “rivière”, un bassin que les coureurs doivent franchir et où l’eau atteint une profondeur maximale de 70 centimètres. Un ensemble de difficultés que les athlètes affrontent avec une variété de techniques que l’on voit rarement dans l’athlétisme.
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