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Pour Baroin, l'immigration en France devra être "réduite"

François Baroin, maire de Troyes, le 30 septembre 2020 à Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP
François Baroin, maire de Troyes, le 30 septembre 2020 à Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP

L'immigration en France devra "inévitablement" être "réduite et maîtrisée" pour tenir compte du contexte politique, estime la figure LR François Baroin dans un entretien au Journal du dimanche.

"Le lien avec l'islamisme n'est ni immédiat, ni systématique, ni automatique mais, avec les tensions sociales qui se profilent à cause de la crise, il est inenvisageable d'avoir la même politique d'immigration", estime celui qui fut longtemps pressenti pour incarner la droite à l'élection présidentielle de 2022, avant de renoncer à la rentrée.

Selon le maire de Troyes, les arrivées de populations étrangères "liés à des situations de guerre" ont "provoqué la déstabilisation de quartiers avec une modification des populations."

L'immigration en France "devra être réduite et maîtrisée"

François Baroin, qui ne s'associe pas à la demande d'une modification de la Constitution portée par de nombreux responsables de droite, juge qu'il "faut une coordination européenne pour déterminer ce qu'il est possible d'accepter ou pas". "Inévitablement" selon lui, l'immigration en France "devra être réduite et maîtrisée".

"Quand j'entends dire par des membres du gouvernement que rien n'a été fait, cela me choque", tacle-t-il avant de rappeler que la loi interdisant le voile islamique à l'école a été adoptée en 2004, sous la présidence de son mentor Jacques Chirac (1995-2007): "Pour certains, la télé est en couleur depuis qu'ils y passent... Nous n'avons pas à nous excuser de ce que nous avons fait. La place de Jacques Chirac dans la restauration de la laïcité est immense. Sans la loi de 2004, la situation serait bien pire à l'école".

François Baroin rend aussi hommage au président Nicolas Sarkozy (2007-2012) qui a "ouvert une voie au dialogue structuré en créant le CFCM" (Conseil français du culte musulman), avant de cingler "les opportunistes et les cyniques" du Rassemblement national, tout comme "une partie de l'extrême gauche", accusée de nourrir "un discours dangereux de désamour de la France".

Article original publié sur BFMTV.com