Barnier sous « surveillance du RN » selon Bardella ? Le Premier ministre esquive la menace

MATIGNON - Réponse de Necker à Châlons. Lors de son premier déplacement ce samedi 7 septembre, à l’hôpital Necker, à Paris, le Premier ministre Michel Barnier a répondu au président du RN, Jordan Bardella. Dans la matinée, ce dernier avait mis en garde depuis la foire de Châlons le nouvel hôte de Matignon, assurant que « rien ne peut se faire sans [le RN] ». Et d’ajouter que l’ancien monsieur Brexit se trouvait désormais « sous surveillance démocratique d’un parti politique qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire ».

Michel Barnier nomme Jérôme Fournel directeur de cabinet, ce que dit ce choix

Interrogé en marge de son déplacement parisien, Michel Barnier a esquivé rapidement une réponse politique se disant « sous la surveillance de tous les Français ». « Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques », a déclaré Michel Barnier.

Le parti lepéniste revendique d’être le plus important de l’Assemblée nationale et n’entend pas être laissé sur la touche. Avant même la nomination de Barnier, Marine Le Pen avait listé ses conditions pour ne pas voter immédiatement la censure. Elle devrait être prochainement reçue par le locataire de Matignon.

Au cours de ce déplacement à Necker, Michel Barnier n’a pris aucun risque en évitant des annonces trop politiques. Évoquant une situation « très grave », il a assuré ne pas vouloir « augmenter la dette financière sur nos générations futures ni la dette écologique ». S’il n’est pas question de « faire des miracles », il a assuré que la Santé restait une priorité alors que la situation demeure particulièrement tendue dans les hôpitaux.

À voir également sur Le HuffPost :

Michel Barnier prêt à parler « proportionnelle » et à accueillir des gens de gauche au gouvernement

Édouard Philippe clarifie sa position sur une démission anticipée de Macron après des critiques