Barnier assure que les élus LFI et RN sont "des élus de la République" et qu'ils seront reçus "s'ils le souhaitent"

Une mise au point. Les ministres "recevront les élus de LFI ou du Rassemblement national s'ils souhaitent être reçus" car "ce sont des élus de la République", "point final", a déclaré vendredi 27 septembre Michel Barnier, interrogé par Le Journal de Saône-et-Loire sur son appel téléphonique à Marine Le Pen et son recadrage du ministre (Renaissance) Antoine Armand.

"Respectés et écoutés"

Le nouveau ministre de l'Économie, rappelé à l'ordre par Michel Barnier, a dû rétropédaler mardi face à Marine Le Pen qui lui reprochait d'avoir exclu de travailler avec le RN. Le Premier ministre a appelé la présidente du groupe RN en ce sens, suscitant des critiques, notamment au sein du parti présidentiel Renaissance.

"Marine Le Pen est présidente d'un groupe qui est très important à l'Assemblée nationale et j'ai voulu lui confirmer, comme j'aurais pu le faire à d'autres, que la règle est que les groupes représentés à l'Assemblée seraient respectés et écoutés", a déclaré le Premier ministre.

"Cela s'applique à tous les groupes politiques de la droite à la gauche, qui représentent tous des citoyens. Les ministres recevront les élus de LFI ou du Rassemblement national s'ils souhaitent être reçus", a-t-il ajouté.

"Divergences" mais respect du vote

Comme on lui demandait s'il plaçait "LFI et le RN dans l'arc républicain", le chef du gouvernement a répondu: "ce sont des partis politiques qui sont élus de la République, qui sont élus à l'Assemblée nationale. Point final".

"Je n'ai rien à voir dans mes convictions, dans ma philosophie avec leurs idéologies. Tout le monde sait où je me trouve et d'où je viens. Je viens du gaullisme social, mon gouvernement est un gouvernement républicain et européen", a développé Michel Barnier.

"Tout le monde connaît les divergences que l'on peut avoir avec certaines formations politiques, mais ce sont des élus de la République. Ils sont à l'Assemblée nationale. Ce sont les Français qui les ont élus", a-t-il conclu.

Article original publié sur BFMTV.com