Bardella se réjouit d'une loi immigration, mais dément une neutralité en échange sur le budget
Le président du RN Jordan Bardella s'est réjoui lundi de l'annonce d'une nouvelle loi immigration, dont son parti votera "certaines mesures", mais a démenti une neutralité en échange sur le projet de budget 2025.
L'annonce par le gouvernement dimanche d'une nouvelle loi immigration pour début 2025 prouve que "plus rien ne peut se faire sans nous au Parlement", s'est félicité M. Bardella sur BFMTV/RMC.
"La position qui va être la nôtre d'ici à de prochaines élections législatives, ça va être de pousser un maximum de nos mesures", comme l'allongement de la durée de rétention administrative des étrangers clandestins jugés dangereux, a-t-il dit.
Le député européen "s'amuse beaucoup de voir tous ces gens nous faire barrage aux élections et venir reprendre et des mesures ou des propositions que nous avons pu formuler pendant les campagnes électorales".
Mais il a assuré qu'il n'y avait "aucun deal" immigration contre budget avec l'exécutif.
"Ce qui distingue la majorité de l'opposition, c'est le vote du budget. Donc je le redis, nous ne soutiendrons pas ce budget", a-t-il déclaré.
M. Bardella n'a cependant pas indiqué si les députés RN déposeraient ou voteraient une motion de censure après une adoption du budget par l'utilisation de l'article 49.3.
Le président du RN soutient la demande de transformer la commission des Finances en commission d'enquête sur les causes du dérapage du déficit.
"Il y a eu de la part de la macronie, a minima, de l'amateurisme. Et au pire de la dissimulation et des mensonges dans la gestion des comptes publics", a-t-il dénoncé.
Face à la dette, le président du RN veut agir sur "deux leviers". Premièrement, "la réduction de la mauvaise dépense publique" qui nécessite de "casser le tabou de l'immigration de guichet social" en "restreignant la générosité de l'Etat français aux citoyens français".
"Je souhaite que les aides sociales soient réservées aux familles françaises", a-t-il répété.
Le second levier est "la croissance" parce "qu'on remboursera notre dette si on arrive à recréer de la richesse".
"Il faut déverrouiller les contraintes qui pèsent sur la croissance. Il faut simplifier notre économie sur le millefeuille administratif et les capacités orbitantes du Parlement européen et du Parlement français à créer de la norme".
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