Pour Bardella, Lampedusa sera "le futur de l'Europe" sans un "contrôle de notre politique d'immigration"
"Pour M. Macron, l'immigration n'est pas un problème, c'est un projet (...) Je ne veux pas que la France ou l'Europe disparaisse." Invité de "BFM Politique" ce dimanche, le président du Rassemblement national et tête de liste aux européennes Jordan Bardella s'est exprimé sur la situation à Lampedusa. Sur cette petite île italienne, 8500 personnes sont arrivées en seulement trois jours au début du mois, mettant à l'épreuve la solidarité de l'Union européenne.
"Ce qui se passe à Lampedusa (...) sera demain le futur de l'Europe si on ne prend pas le contrôle de notre politique d'immigration", a assuré le député européen.
Interrogé sur le fait que l'immigration a augmenté depuis la victoire historique du parti d'extrême droite de Giorgia Meloni il y a un ans, Jordan Bardella a asséné ne "pas être son avocat".
"Il y a en Europe des pays qui maîtrisent leur immigration, comme la Hongrie de M. Orban", a repris l'élu, qui a réclamé à Emmanuel Macron "l'organisation d'un référendum sur l'immigration le jour des élections européennes, le 6 juin 2024".
Alors que le projet de loi immigration, maintes fois reporté, doit prochainement être discuté, Jordan Bardella appelle à "rendre la France impossible à l'immigration clandestine". "La France est devenue un guichet social pour le monde entier. Il faut supprimer les soins gratuits offerts aux clandestins, le droit du sol, organiser le traitement des asiles dans les ambassades", a-t-il déclaré.
Le pape "ne pense pas aux peuples d'Europe"
Une prise de parole qui intervient au lendemain du départ du pape François de Marseille, après une visite de deux jours marquée par les questions migratoires, le souverain pontife appelant à la solidarité. Une position que Jordan Bardella réfute, affirmant que le pape "ne pense pas aux peuples d'Europe qui subissent les conséquences de l'immigration".
"Il fait le choix d'avoir un discours politique mais mon rôle c'est de lui rappeler que lorsqu'on appelle à l'immigration massive, qu'on appelle à l'ouverture inconditionnée et illimitée de l'ensemble de nos frontières, alors on porte une responsabilité sur la croyance et l'eldorado que se font ces gens du continent", a-t-il insisté.
Se disant "non-croyant mais respectant ceux qui ont la foi", Jordan Bardella a dit à propos de François préférer "la sagesse de son prédécesseur Benoît XVI qui déclarait que les États ont le droit de réglementer les flux migratoires".