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Sarah Daniel-Hamizi, la barbière de cette ville

La «Barbière de Paris» a élevé la pilosité masculine au rang d’art et s’occupe du poil des stars.

Pour les esthètes du jeu de mots, le nom «la Barbière de Paris» est un brin décevant, loin des «Adult’hair»ou de «Prendre l’hair». Les coiffeurs ont fait beaucoup pour l’art du calembour, tapissant les façades de nos rues de traits d’esprits, véritable poésie vernaculaire. Mais pour ce salon d’une rue discrète du quartier du Châtelet, à Paris, pas d’entrée tapageuse, encore moins de clients exposés à la fenêtre. Plutôt une arrière-salle en forme de ring, où des barbiers barbus taillent et coupent des hommes barbus et peut-être barbants, attifés (ou «à tif hair’») en hipster.

Il faudra s’y faire (ou «faudra tif hair») : le poil est une mode qui ne passe pas. Fainéantise d’étudiants bobos au début des années 2000 ne voulant plus se raser tous les matins, il a désormais essaimé dans toute la société. Au point de contaminer le Premier ministre, Edouard Philippe, qui arbore un look de droite cool et décomplexé, celui du type qui détruit le code du travail en ayant l’air sympa. Pourtant, celle qui apprécie Macron trouve que ça ne va pas du tout à l’ancien maire du Havre. «Il pourrait l’entretenir !» dit-elle, espérant qu’il accepte de passer entre ses mains. Justement, peut-être a-t-il politiquement besoin de ne pas avoir l’air trop propre ? Elle assure «qu’une barbe telle que la sienne, on peut la rendre complètement naturelle». Dont acte.

Qui dit phénomène de société, dit échoppes qui poussent au coin des rues et spécialistes qui apparaissent. Dans son domaine, Sarah Daniel-Hamizi, la barbière de Paris à la quarantaine élégante, est une référence. Elle possède quatre salons dont un à l’Hôtel de Crillon, une quarantaine de personnes sous ses ordres. Elle utilise des techniques innovantes : rasage à vapeur, pose d’extensions. Elle signe le lancement d’une gamme de produits au poil, spécial poils et poilus et sort des livres. Le dernier en date, Barbes, boucs, moustaches et (...)

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