Barack Obama rejette complètement le référendum prévu en Crimée

Barack Obama a rencontré mercredi à la Maison blanche le nouveau Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, et a indiqué que les Etats-Unis "rejetaient complètement" le projet de référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie. /Photo prise le 12 mars 2014/REUTERS/Larry Downing

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama a rencontré mercredi le nouveau Premier ministre ukrainien à la Maison blanche et a indiqué que les Etats-Unis "rejetaient complètement" les projets de référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie. Le président américain a estimé que cette consultation électorale prévue dimanche prochain avait été mise en oeuvre "à la va-vite". Il a à nouveau mis en garde la Russie sur le fait que son attitude en Ukraine aurait un coût que les Occidentaux feront payer à Moscou si la situation ne change pas. "Nous soutiendrons l'Ukraine" dans ses efforts pour maintenir son intégrité territoriale et sa souveraineté, a dit Obama après son entrevue avec Arseni Iatseniouk. Ce dernier a affirmé que son pays de se "rendrait jamais à la Russie" et a rappelé qu'il restait ouvert à la négociation avec le Kremlin. "Nous combattons pour notre liberté, nous combattons pour notre indépendance. M. Poutine, faites tomber ce mur de l'intimidation et de l'agression militaire", a lancé Iatseniouk, reprenant l'expression du président Ronald Reagan lancée à l'Union soviétique en 1987 à propos du mur de Berlin. "Nous continuerons à dire au gouvernement russe que s'il persiste dans cette voie, alors non seulement nous mais également la communauté internationale, l'Union européenne et d'autres, serons contraints d'imposer un coût pour la violation par la Russie du droit international et pour son intervention en Ukraine", a dit Obama. "La question maintenant est de savoir si la Russie est capable militairement de dominer une région appartenant à un autre pays, à monter un référendum à la va-vite et à ignorer non seulement la Constitution ukrainienne mais un gouvernement ukrainien incluant des partis qui étaient historiquement opposés", a poursuivi Obama. (Steve Holland et Roberta Hampton; Pierre Sérisier pour le service français)