Banksy La rue de la fortune

L’affaire de la broyeuse masquée qui a découpé un tableau du grand maître du street-art, devenu ainsi «la première œuvre créée en salle des ventes», est-elle le signe que les artistes de rue sont en train de changer les règles du jeu ou être digérés par le marché de l’art ?

Stop! N’en jetez plus. Une pub pour un cadre Ikea dans le genre do it yourself ; une autre pour la chambre des notaires de Gironde avec un testament qui se déchire en lamelles ; une autre encore - plus pertinente - pour une marque de ruban adhésif, capable de recoller sans trace une toile découpée ; des cadres dorés qui broient Macron, Kavanaugh (le juge tout juste nommé à la Cour suprême), mais aussi des patates pour les frites du Mcdo, un glacier qui fond… Les exemples de détournements tournent en boucle sur les écrans. C’est une épidémie, fulgurante, qui a suivi la vidéo virale postée sur le site et le compte Instagram de Banksy, après qu’une de ses œuvres s’est autodétruite en pleine vente aux enchères chez Sotheby’s à Londres, le 5 octobre.

Une déferlante comme le monde de l’art et son marché en connaissent rarement, jaillie des salons feutrés de la vénérable maison d’enchères anglaise. Qui a dû se fendre d’un communiqué assurant n’être pour rien dans l’affaire. Sotheby’s a aussi rassuré toute la planète vendredi en déclarant que l’acheteuse de Girl With Balloon (2006) confirmait accepter le tableau, payé plus d’un million de livres, en l’état : «J’ai d’abord été choquée, mais peu à peu, j’ai commencé à réaliser que je posséderai ma propre partie de l’histoire de l’art.» L’organe d’authentification des œuvres de Banksy, Pest Control, mis en place de longue date par le street-artist, a validé cette «nouvelle» œuvre, qui fut exposée dans les locaux londoniens de Sotheby’s tout le week-end. La maison de vente s’enorgueillit ainsi d’avoir abrité «la première œuvre créée en salle des ventes» dont Pest Control a même changé le titre : Love Is in the Bin («l’amour est dans la poubelle»). Un titre un (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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