Banier garde son argent sans passer par la case prison

François-Marie Banier (d) et son compagnon Martin d'Orgeval (g) devant la Cour d'appel de Bordeaux le 24 août 2016

La justice française peine à statuer sur l'affaire Bettencourt. La condamnation du photographe mondain, pour abus de faiblesse de l'héritière de L'Oréal, a été confirmée mercredi par la Cour d'appel de Bordeaux. Mais tout en alourdissant sa peine, elle lui épargne la prison et surtout les dommages et intérêts.

Etrange décision judiciaire. Mercredi après-midi, la Cour d'appel de Bordeaux a condamné François-Marie Banier à quatre ans de prison, au-delà du maximum légal en matière d'abus de faiblesse (trois ans), mais totalement assortis de sursis. En première instance, il avait écopé de de trois ans dont deux et demi ferme. Le photographe mondain peut donc respirer sur ce point : il n'ira pas en prison.

Il fallait trancher. Banier est-il ce «renard dans le poullailler», selon l'expression du parquet, dandy dépouilleur d'une vieille dame grabataire, abusant des largesses de la première fortune de France ? Ou n'est-il qu'un fantasque compagnon de route de l'héritière de L'Oréal, laquelle, suffoquant sous les impératifs dynastiques ou capitalistiques, aimait respirer de temps en temps en claquant son fric comme bon lui semblait ? Seule Liliane Bettencourt pourrait répondre à la question. Agée de 93 ans, atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle ne saurait désormais répondre. La justice pénale devait le faire à sa place. Lors de sa seule et unique audition, en mai 2008 – date à laquelle la milliardaire était censée avoir une partie de sa tête – elle répondait ceci : «Peu m'importent les montants des libéralités. Cela peut vous paraître important, mais cela me fait plaisir.»

«C'est énorme, mais elle le voulait»

Jusqu'ici, on peut y voir une belle amitié intelectuelle, dont la dimension financière relèverait du mécénat et du bon vouloir de Liliane Bettencourt. Sauf que François-Marie Banier aura poussé le bouchon très loin. Trop loin ? En première instance, il plastronne à la barre : «J'ai beaucoup, (...)

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