Dans la bande de Gaza, la vaccination contre la polio se poursuit grâce au calme relatif
Un calme relatif règne à Gaza, à la faveur d’une large campagne de vaccination contre la poliomyélite. Des « pauses humanitaires » sont observées depuis dimanche 1er septembre, entre 6h et 14h. Objectif : permettre la vaccination à terme de 640 000 enfants gazaouis, âgés de moins de dix ans. Cela intervient après l’apparition d’un cas de polio dans l’enclave palestinienne en guerre, une première en 25 ans. Israël estime importante la prévention contre cette maladie, et notamment afin d’éviter une propagation à son propre territoire.
Dans la bande de Gaza, Rami Al Meghari, avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
Ce n’est pas une injection. Mais un vaccin par voie orale. Deux gouttes dans la bouche qui ont du mal à passer pour la petite Selma, trois ans, accompagnée par son père, Mohamed : « Dieu merci, elle est vaccinée à présent. La vaccination est importante pour les enfants. C’est difficile de trouver de l’eau potable ici », raconte-t-il.
Et le virus a été détecté dans les eaux usées de Gaza, cet été. Ravagé par onze mois de guerre, le territoire palestinien ne dispose plus d’un réseau d’assainissement. Les égouts ruissellent dans les zones d’habitation.
Des équipes médicales mobiles doivent également vacciner les déplacés gazaouis, qui n’ont pas accès aux rares hôpitaux encore en service.