Dans la bande de Gaza, ces images satellite montrent l’ampleur des bombardements israéliens

INTERNATIONAL - Les dégâts sont immenses. Des quartiers entiers ont été rayés de la carte. Depuis le début de la riposte israélienne sur la bande de Gaza après l’attaque terroriste menée le 7 octobre par le Hamas, 45 % des habitations ont été « endommagées ou détruites » selon l’Ocha, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (qui cite le ministère des Travaux publics et du Logement de Gaza). Ces bombardements, dont l’ampleur est visible dans la vidéo en tête d’article, se sont intensifiés ce vendredi 27 octobre en fin de journée dans le nord du territoire.

La bande de Gaza : carte, population, blocus… Nos explications en vidéo avant la riposte d’Israël

La bande de Gaza, c’est un territoire de 362 kilomètres carrés, soumis à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Il est placé depuis le 9 octobre en état de « siège total » par Israël, qui y a coupé l’eau, l’électricité et l’approvisionnement en nourriture.

Plus de 5000 habitations détruites

L’Ocha affirme que depuis le début de l’offensive de Tsahal, 5 540 logements « ont été détruits », tandis que près de 3 750 autres habitations ont été tellement endommagées qu’elles sont inhabitables. De nombreux Gazaouis tentent d’éviter les bombardements et cherchent refuge.

Dans un point presse le 26 octobre, l’ONU estimait le nombre de déplacés à environ 1.4 millions dont 629 000 sont réunis dans les 150 abris d’urgence de l’office de secours et des travaux de l’ONU (UNRWA). L’instance internationale se dit préoccupée car ces derniers sont bondés. Le nombre moyen de personnes déplacées est 2,7 fois plus grand que leur capacité d’accueil.

De son côté Israël multiplie les raids essentiellement aériens avec l’appuie de forces au sol, dans le but « d’anéantir » le Hamas, à l’origine de l’attaque historique sur l’État hébreu le 7 octobre.

L’armée mène ces incursions dans l’attente d’une probable offensive terrestre contre le Hamas, évoquée à de multiples reprises par les responsables politiques et militaires israéliens. La perspective d’une telle offensive dans ce territoire surpeuplé inquiète la communauté internationale et les appels demandant à Israël d’épargner les civils se multiplient.

2 913 enfants morts à Gaza

Ce 27 octobre, l’ONU a affirmé que « beaucoup plus » de gens allaient « bientôt mourir » à Gaza à cause du siège imposé par Israël. Des centaines de milliers de civils sont prises au piège, dans des conditions humanitaires désastreuses, dans le petit territoire bombardé sans relâche par Israël.

« Au moment où nous parlons, des gens à Gaza meurent, ils ne meurent pas seulement à cause des bombes et des frappes, beaucoup plus vont bientôt mourir des conséquences du siège imposé » à l’enclave palestinienne, a prévenu vendredi le patron de l’agence de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.

« Les services de base s’effondrent, les réserves de médicaments, de nourriture et d’eau s’épuisent, les égouts commencent à déborder dans les rues », a-t-il décrit lors d’un point de presse à Jérusalem. Actuellement, le bilan est de 7 300 morts dont 2 913 enfants selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas.

Depuis le 21 octobre, 74 camions d’aide sont arrivés depuis l’Égypte, selon l’Ocha le 26 octobre, soit bien moins que les 500 camions quotidiens qui parvenaient à Gaza avant le conflit. Comme l’affirme Philippe Lazzarini, « Ces quelques camions ne sont rien d’autre que des miettes qui ne feront aucune différence » pour la population de la bande de Gaza.

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