Disparition. L’Argentine dit “adiós” à Quino, le père de Mafalda

Ce grand nom de la bande dessinée argentine avait créé, entre autres, le personnage de cette enfant espiègle. Il s’est éteint le 30 septembre, à l’âge de 88 ans. Le quotidien Clarín lui rend un vibrant hommage.

“À l’âge de 9 ans, il a conclu un pacte avec sa mère : elle acceptait qu’il utilise la table à manger de la cuisine pour dessiner, seulement s’il la nettoyait une fois qu’il avait fini.” Clarín note que la vocation de dessinateur de Joaquín Salvador Lavado Tejón – mieux connu sous le nom de Quino – lui est venue dès l’enfance. À six ans, avant même de savoir lire, il savait qu’il créerait des bandes dessinées. L’œuvre de Quino, disparu ce 30 septembre, est justement marquée par des personnages d’enfants à part, redoutablement intelligents et terriblement désarçonnants pour les adultes qui les entourent.

Le personnage emblématique de Mafalda trouve ainsi son origine en 1962, rappelle le quotidien argentin, quand Quino, après quelques années de dessin de presse, découvre l’agence publicitaire Agens. “On y cherchait un dessinateur [qui puisse réaliser une campagne] pour la ligne de produits électroménagers qu’allait mettre sur le marché la marque Mansfield, de l’entreprise Siam Di Tella.” Les deux seules conditions pour le contenu même des BD en question ? “Le nom du ou de la protagoniste devait commencer par ‘Ma’ comme celui de la marque, et il fallait représenter une famille argentine de la classe moyenne.” Finalement, la campagne publicitaire n’a pas eu lieu. Mais le personnage de Mafalda est resté, avec une première publication en 1964. Depuis, les albums se sont vendus dans le monde entier, avec des traductions en 35 langues.

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Timide laconique

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