A Bamako, moments de grâce pour Hollande

François Hollande et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le 14 janvier, à Bamako.

Hommages appuyés du chef d'Etat malien, saut «surprise» sur la principale base opérationnelle de la force Barkhane... le 27e sommet Afrique-France aura véhiculé l'image lyrique de la solidarité franco-malienne contre le jihadisme. Malgré des zones d'ombre.

«Au fait, ici, on est à Goa ou à Gao ?» interroge soudain une journaliste française, visiblement encore un peu endormie, alors que François Hollande vient à peine d’atterrir à Gao, bien loin de la plus célèbre plage de l’Inde : au nord du Mali. Vendredi, avant d’ouvrir le 27e sommet Afrique-France à Bamako, le président français avait décidé de faire un crochet rapide sur la principale base opérationnelle de la force Barkhane au Mali, dans cette vaste zone désertique où l’armée française combat depuis quatre ans les groupes armés terroristes. Les journalistes ont été eux aussi conviés à assister à cette «visite surprise». Laquelle était avant tout symbolique au moment des adieux à un continent africain, où «il se sent encore très aimé, très populaire», explique en aparté un conseiller, qui accompagne Hollande ce jour-là.

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Et à l’heure du bilan, le Mali tient une place particulière aux yeux d’un Président qui se sent peut-être incompris ou mal-aimé en France. Ce vaste pays sahélien n’a-t-il pas été sauvé des groupes jihadistes par une intervention militaire française, lancée il y a tout juste quatre ans, en janvier 2013 ? A la suite d'une décision assumée à titre personnel par François Hollande qui connaîtra alors l’un des (rares) moments de grâce de son quinquennat ? «J’en suis très fier», confie-t-il d’ailleurs aux journalistes sur la base de Gao, en évoquant la libération du Nord du Mali, confessant avoir voulu à travers cette visite éclair, faire partager «aux Français, la joie que j’avais alors ressentie [en 2013, ndlr] en voyant la France acclamée pour son action».

Le même message sera relayé le lendemain à Bamako : «Il y a quatre (...)

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