Publicité

Un ballon chinois espion au-dessus des États-Unis, ce que l’on sait

This handout photo from Chase Doak taken on February 1, 2023 and released on February 2 shows a suspected Chinese spy balloon in the sky over Billings, Montana. - The Pentagon said February 2 it was tracking a Chinese spy balloon flying high over the United States, reviving tensions between the two countries just days ahead of a rare visit to Beijing by the top US diplomat. (Photo by Chase DOAK / CHASE DOAK / AFP) / -----EDITORS NOTE --- RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT

ESPIONNAGE - Le Pentagone a révélé ce jeudi 2 février qu’il suivait à la trace depuis plusieurs jours les mouvements d’un ballon chinois volant à haute altitude au-dessus du territoire des États-Unis et de sites militaires sensibles. Face à cette menace, le ministère canadien de la Défense nationale a annoncé prendre « des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, y compris la surveillance d’un deuxième incident potentiel ». Que sait-on de ce ballon ? On fait le point.

  • Un ballon chinois

« Nous n’avons aucun doute sur le fait que le ballon provient de la Chine », a indiqué jeudi le général Pat Ryder, secrétaire de presse du Pentagone, lors d’un point presse. Les États-Unis ont interrogé les responsables chinois sur la présence de ce ballon « de toute urgence, par le biais de plusieurs canaux ». « Nous leur avons communiqué le sérieux avec lequel nous prenons cette question », a déclaré ce responsable du département de la Défense.

La suite après cette publicité

Pat Ryder a souligné que ce n’était pas la première fois qu’un tel ballon était vu au-dessus des États-Unis. « C’est arrivé une poignée d’autres fois au cours des dernières années. » Mais ce ballon « semble s’attarder », a ajouté le général. Cet épisode qui ravive les tensions entre les deux superpuissances rivales à quelques jours d’une visite prévue du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en Chine.

  • À quoi sert-il ?

Pour le Pentagone, aucun doute : « Clairement, ce ballon est destiné à la surveillance et sa trajectoire actuelle l’amène au-dessus de sites sensibles » notamment des bases aériennes et des silos de missiles stratégiques, a indiqué un premier responsable américain sous couvert d’anonymat, évoquant l’État du Montana, dans le nord-ouest des États-Unis.

« Actuellement, nous estimons que ce ballon a une valeur ajoutée limitée du point de vue de la collecte de renseignement », a toutefois minimisé Pat Ryder. « Mais nous prenons des mesures pour nous protéger contre la collecte d’informations sensibles par des renseignements étrangers. »

La suite après cette publicité

  • Que fait le Pentagone ?

À la demande du président Joe Biden, le Pentagone a examiné la possibilité d’abattre le ballon, mais la décision a été prise de ne pas le faire. « Nous avons considéré qu’il était suffisamment gros pour que les débris provoquent des dégâts » pour les personnes au sol s’il était abattu. Le département de la Défense n’a pas précisé la taille de l’objet mais le décrit comme un ballon aux dimensions assez larges. Des avions de chasse se sont également approchés de l’engin au-dessus du Montana, indique le Pentagone.

Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a précisé que le commandement de la défense aérospatiale des États-Unis et du Canada (Norad) surveillait déjà la trajectoire du ballon avant son entrée dans l’espace aérien des États-Unis il y a environ deux jours. « Le ballon vole actuellement à une altitude bien au-dessus du trafic aérien commercial. Il ne présente pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol », a-t-il dit dans un communiqué.

Le président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy a dénoncé jeudi soir une « action déstabilisatrice » d’une Chine qui « méprise éhontément la souveraineté des États-Unis. »

La suite après cette publicité

  • Une deuxième ballon au-dessus du Canada ?

Le ministre canadien de la Défense nationale a publié un communiqué lacunaire évoquant un éventuel deuxième ballon dans son espace aérien. « Les Canadiens sont en sécurité et le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, y compris la surveillance d’un deuxième incident potentiel », a affirmé pour sa part le ministère dans un communiqué, sans plus de précisions.

Le Canada n’a pas fait référence à la Chine. « Les agences de renseignement du Canada travaillent avec leurs partenaires américains et continuent de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les informations sensibles du Canada contre les menaces des services de renseignement étrangers », s’est contenté d’indiquer le ministère.

À voir également sur Le HuffPost :

Lire aussi