"La balle de plomb s'était logée profondément": le père d'une victime du tireur des Champs-Elysées témoigne

Hissam a été blessé par un plomb au niveau de la cuisse droite. - DR
Hissam a été blessé par un plomb au niveau de la cuisse droite. - DR

En une semaine, le "tireur fou des Champs-Elysées" est soupçonné d'avoir fait quatre victimes. Hissam en fait partie. Ce jeune homme de 19 ans se trouvait dans le quartier de la célèbre avenue parisienne en compagnie d'amis dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 septembre quand il a été visé par un tir de carabine.

"La balle de plomb s'était logée profondément dans la cuisse, elle était arrivée entre le fémur et l'artère fémorale", décrit à BFMTV le père de la victime, Assaïf.

Hissam est un miraculé, selon son père, car à quelques centimètres près, le tir était mortel. Le jeune homme a dû être opéré à l'hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, où il avait été transporté. Il doit désormais garder le repos pendant un mois.

Toujours le même mode opératoire

Surtout, le jeune étudiant qui réside dans les Yvelines n'est pas un cas isolé. En une semaine, quatre personnes ont été visées par des tirs dans ce quartier du VIIIe arrondissement de Paris, selon le même mode opératoire.

"Les pompiers sont arrivés au bout de cinq minutes. Cinq minutes encore après deux policiers de la BAC arrivent", raconte encore Assaïf. "Ils expliquent qu'il y a d'autres personnes, au moins une personne, qui auraient été également victimes d'une balle de plomb."

Ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche, un nouveau passant qui circulait sur une trotinette électrique a été pris pour cible. Par chance, il n'a pas été blessé. Un témoin qui a assisté à la scène a pu repérer le tireur dont l'arme était dotée d'une lunette de précision. Grâce à ses renseignements, les effectifs de la BAC nord 75 ont pu interpeller un suspect. Il s'agit d'un homme de 33 ans né en Russie.

"Il a amené mes collègues vers l'arme, une carabine à plomb, qui était dissimulée dans un placard dans les parties communes, ainsi que ses papiers d'identité", détaille Yoann Maras, responsable départemental adjoint du syndicat Alliance.

Le suspect a été placé en garde à vue. Il devra notamment s'expliquer sur ses motivations.

Article original publié sur BFMTV.com