Bali vaut-elle encore le détour ?

Comme beaucoup de voyageurs, j’avais les yeux qui brillaient quand je voyais l’île des Dieux dans des documentaires ou en photos. Mais, j’ai aussi entendu de nombreux récits négatifs sur Bali et sur son tourisme de masse. Mais on ne peut pas juger sans essayer. Je voulais me faire mon propre avis. J’ai donc atterri à Denpasar au mois de juin pour une durée d’un mois.

Un rêve très instagrammable

Bali : véritable carte postale, plages idylliques, temples historiques, soleil de plomb, fêtes à gogo… Un rêve très instagrammable qui attire des touristes du monde entier. Mais qu’en est-il vraiment ? On peut dire que, dès mon arrivée, je suis vite tombée dans le piège à touristes. Je pensais pourtant être armée après avoir passé un mois en Thaïlande, mais je suis tombée dans le panneau.

Je ne voulais pas acheter de carte SIM à l’aéroport car on m’avait prévenue qu’elle y coûterait beaucoup plus cher qu’ailleurs, mais je n’avais pas la wifi sur place, donc impossible de commander un Grab ou un Gojek (applications de chauffeurs avec des prix peu élevés). Fatiguée par le voyage, j’ai fini par céder à l’une des nombreuses interpellations des chauffeurs de taxi. Grossière erreur. Le chauffeur n’a pas hésité à me mentir sur le prix de la course et m’a embarquée dans un magasin géré par des amis pour que j’y achète une carte SIM plus chère que si je m’étais débrouillée par moi-même. Finalement, le trajet de quinze minutes m’a coûté plus de trente euros, ce qui est absolument délirant pour l’Indonésie. Une chose est claire : je dois encore parfaire mon art de la négociation. Bienvenue à Bali !

Un sentiment d’oppression

Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas tout de suite apprécié mon séjour. Je me suis sentie relativement oppressée au début. J’ai passé quelques jours à Kuta pour prendre le temps d’organiser mon voyage et d’y voir un ami indonésien. C’est une ville proche de l’aéroport, où beaucoup d’Australiens viennent faire la fête le temps d’un week-end. Il n’y a rien de spécial à voir, même les plages sont décevantes et bondées. Je me sentais épiée constamment dans la rue : chaque scooter s’arrête pour te demander si tu veux être conduite quelque part, chaque commerçant insiste à maintes reprises pour te faire rentrer dans son magasin, on vient te proposer sans arrêt des massages, des bières ou des cours de surf, alors que tu fais une sieste sur ta serviette. Mais c’est le jeu.

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