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Baisse modérée des Bourses européennes en clôture

LA CLÔTURE DES BOURSES EUROPÉENNES

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé mercredi en baisse modérée, pénalisées lors d'une séance volatile par les incertitudes des marchés entourant l'issue des négociations sur la dette grecque.

Lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, à Bruxelles, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, devrait être pressé par ses homologues de présenter ses propositions pour sortir de l'impasse liée au rejet par le gouvernement d'Alexis Tsipras du plan d'aide actuel.

Aucune décision concrète ne doit être cependant attendue, pas plus lors de l'Eurogroupe qu'à l'issue du Conseil européen de jeudi, car toute proposition économique présentée par Athènes doit être soumise à la "troïka" des créanciers internationaux de la Grèce, a dit un haut responsable allemand.

Dans ce contexte, le CAC 40 parisien a perdu 0,35% (16,27 points) à 4.679,38 points. À Francfort, le Dax a fini pratiquement sans changement (-0,02%) et à Londres, le FTSE a reculé de 0,16%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a abandonné 0,35% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro a reculé de 0,27%.

Aux valeurs, le secteur bancaire a pâti d'un recul de 3,46% d'UniCredit. La première banque d'Italie par les actifs a annoncé avoir atteint son objectif de bénéfice en 2014 mais ce résultat a été occulté par la baisse de son principal ratio de fonds propres et l'annonce du paiement du dividende en actions nouvelles pour la deuxième année d'affilée.

Les banques grecques ont particulièrement souffert avec -9,09% pour la Banque nationale de Grèce et -3,16% pour la Banque du Pirée, qui ont contribué à un recul de 4,02% de l'indice de la Bourse d'Athènes.

Sur le marché des changes, l'euro cède du terrain. Le dollar, lui, reste vigoureux, les marchés pariant de plus en plus fermement sur un relèvement par la Réserve fédérale de ses taux d'intérêt au mois de juin, ce qui a également pour effet de faire monter les rendements des obligations d'Etat américaines.

L'économie des Etats-Unis devrait enregistrer cette année sa meilleure performance depuis dix ans avec une croissance supérieure à 3%, la demande intérieure bénéficiant de la poursuite de l'amélioration sur le front de l'emploi, montre une enquête Reuters.

Les perspectives pour la zone euro sont moins riantes. L'inflation devrait y rester négative jusqu'au quatrième trimestre de cette année en dépit de l'artillerie lourde sortie par la Banque centrale européenne (BCE) pour contrer la menace de déflation, également selon une enquête Reuters, qui donne aussi une probabilité estimée de 25% de voir la Grèce sortir de l'union monétaire en 2015.

Sur le marché de la dette, le rendement des obligations grecques à 10 ans a pris 35 points de base mais le risque de contagion aux autres pays paraît contenu, comme l'illustre la stabilité des rendements portugais après une adjudication réussie.

Sur le front du pétrole, l'annonce d'un cinquième record en autant de semaines pour les stocks de brut pèse sur les cours. Le brut léger américain perdait 1,58% à 49,23 dollars le baril et le Brent de mer du Nord 2,64% à 54,94 dollars vers 17h45.

(Patrick Vignal pour le service français, édité par Véronique Tison)