Baisse des émissions de gaz à effet de serre en Grande-Bretagne

Au large de Clacton-on-Sea, dans le sud-est de l'Angleterre. Les émissions de gaz à effet de serre de la Grande-Bretagne ont diminué de 3,3% l'an dernier, en grande partie grâce au recul de l'utilisation de centrales au charbon, traduisant un troisième recul annuel consécutif. /Photo d'archives/REUTERS/Suzanne Plunkett

LONDRES (Reuters) - Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Grande-Bretagne ont diminué de 3,3% l'an dernier, en grande partie grâce au recul de l'utilisation de centrales au charbon, selon des statistiques publiées jeudi par le gouvernement, qui traduisent un troisième recul annuel consécutif. Le Royaume-Uni, deuxième plus important émetteur de GES en Europe après l'Allemagne, a dégagé dans l'atmosphère 497,2 millions de tonnes d'équivalent CO2 (dioxyde de carbone) en 2015, contre 514,4 millions de tonnes en 2014, a déclaré le ministère britannique de l'Energie et du Changement climatique. Les émissions de CO2, le principal gaz à effet de serre responsable des changements climatiques en cours, ont reculé de 4% l'année dernière, à 405 millions de tonnes. Cette baisse découle en grande partie d'un recul des émissions de GES du secteur de l'énergie. Celles-ci ont diminué de 13%, à 136 millions de tonnes d'équivalent CO2, car la production d'électricité à partir des énergies renouvelables et des centrales nucléaires a augmenté alors que la part d'électricité provenant du charbon reculait. Les statistiques publiées jeudi montrent que les émissions de gaz à effet de serre de la Grande-Bretagne ont chuté de 38% depuis 1990, et qu'elles étaient en baisse en 2015 pour la troisième année consécutive. Le Royaume-Uni a un objectif contraignant de diminution de ses GES de 80% à l'horizon 2050 par rapport à leur niveau de 1990. L'énergie a représenté l'an dernier environ 27% des émissions de GES britanniques, contre 23% pour les transports, 14% pour les entreprises et 13% pour le secteur résidentiel. (Susanna Twidale, Eric Faye pour le service français, édité par Marc Angrand)