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Baisse de cotisations : l'astuce de Bercy pour faire des économies

L'exécutif étale finalement sur l'année 2018 la suppression des cotisations maladie et chômage payées par les salariés pour compenser la hausse de 1,7 point de CSG. De quoi mettre à mal sa communication sur le «gain de pouvoir d'achat» annoncé.

Ce n’est pas un recul. Un simple saut «en deux temps», a précisé Bercy mercredi dans un communiqué envoyé à l’aube, confirmant une information des Echos. Mais la décision du gouvernement de ne supprimer qu’une partie des 3,15 points de cotisations chômage et maladie payées par les salariés au 1er janvier risque d’ébranler la communication de l’exécutif sur le «travail qui paie». Ce dernier promet ainsi de mettre en œuvre cette réforme pour compenser la hausse de 1,7 point de CSG prévue début 2018 et tenir ainsi la promesse de campagne d’Emmanuel Macron d’«améliorer le pouvoir d’achat de tous les travailleurs».«Cela représente […] 250 euros par an au niveau du Smic», avait martelé Edouard Philippe dans sa déclaration de politique générale du 4 juillet. Bercy parle désormais de «260 euros».

Or en choisissant de mettre en place cette réforme «en deux temps», le gain net des salariés en 2018 sera bien moindre. Difficile à défendre au moment où les très grandes fortunes seront protégées de cette hausse de CSG par le projet d’instaurer une «flat tax» à 30 % sur les revenus du capital et profiteront d’un impôt sur la fortune (ISF) réservé aux seuls biens immobiliers. Et ce, dès 2018.

Qu’a décidé le gouvernement ?

L’exécutif a confirmé son ­engagement de «supprime[r] en 2018» les cotisations ­chômage (2,4%) et maladie (0,75 %) payées par les salariés pour «redonner 7 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux actifs». Mais tandis que le taux de CSG augmentera, pour financer la protection sociale, de 7,5 % à 9,2 % dès le 1er janvier, cette suppression de cotisations se fera donc «en deux temps». Une première baisse interviendra en même temps que la hausse de CSG, la seconde se fera «à l’automne».

«Les annonces […] ne (...)

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