Bagnolet : l’IGPN saisie pour des soupçons de violences policières en Seine-Saint-Denis
POLICE - La police des polices va enquêter. L’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie après la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des policiers frapper un homme, menotté et au sol, à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, rapportent ce lundi 15 juillet nos confrères de Libération et France inter.
Sur les images visibles ci-dessous, qui sont particulièrement violentes et peuvent heurter la sensibilité des lecteurs, on voit plusieurs policiers traîner un homme menotté. L’un des fonctionnaires se met alors à donner des coups de poing à l’homme, qui semble chercher à se dégager. On entend également l’un des collègues du policier crier : « Attends, pas là, pas là ».
🇫🇷 ALERTE INFO - "Attends, pas là, pas là", a lancé un policier à un de ses collègues qui était en train de tabasser un jeune homme qu’il venait d’interpeller hier à Bagnolet. (témoins) pic.twitter.com/k7M9UTaSsU
— AlertesInfos (@AlertesInfos) July 14, 2024
D’après Libération, les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 juillet, « à l’angle de la rue du Lieutenant Thomas et la rue Paul-Bert, au cœur du quartier des Coutures, à Bagnolet ».
La gauche scandalisée
Les vidéos, dont le contexte antérieur n’est pas connu avec précision même si Libé évoque des violences urbaines en marge des célébrations du 14-Juillet, ont largement fait réagir à gauche. À l’instar de la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau qui a relayé sur X les images en faisant part de son effarement. Elle estime par ailleurs : « Pour cette raison aussi nous avons besoin du Nouveau Front Populaire. »
Pour cette raison aussi nous avons besoin du #NouveauFrontPopulaire.
Pour que le droit s’applique en toutes circonstances. https://t.co/ol72Kc1sFk— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) July 15, 2024
Dans la même veine, Alexis Corbière, le député ex-LFI de la circonscription incluant Bagnolet a dénoncé des images « inacceptables ». Et réclamé « une enquête administrative pour faire toute la lumière sur ces comportements intolérables ».
Du côté de LFI, le député Thomas Portes a dénoncé dans les colonnes de Libération les violences policières récurrentes en France : « Ces violences sont toujours présentées comme des cas isolés, et les policiers inculpés comme des brebis galeuses, alors que ces faits sont systématiques ». Il a annoncé envoyer une missive au ministère de l’Intérieur pour dénoncer ces faits et réclamer une réforme de l’IGPN.
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