Bagnolet : l’IGPN saisie pour des soupçons de violences policières en Seine-Saint-Denis

Durant le weekend du 14 juillet, une vidéo montrant un policier frappant un homme menotté et à terre a largement circulé sur les réseaux sociaux. L’IGPN a été saisie.
Captures d’écran Twitter Durant le weekend du 14 juillet, une vidéo montrant un policier frappant un homme menotté et à terre a largement circulé sur les réseaux sociaux. L’IGPN a été saisie.

POLICE - La police des polices va enquêter. L’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie après la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des policiers frapper un homme, menotté et au sol, à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, rapportent ce lundi 15 juillet nos confrères de Libération et France inter.

Sur les images visibles ci-dessous, qui sont particulièrement violentes et peuvent heurter la sensibilité des lecteurs, on voit plusieurs policiers traîner un homme menotté. L’un des fonctionnaires se met alors à donner des coups de poing à l’homme, qui semble chercher à se dégager. On entend également l’un des collègues du policier crier : « Attends, pas là, pas là ».

D’après Libération, les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 juillet, « à l’angle de la rue du Lieutenant Thomas et la rue Paul-Bert, au cœur du quartier des Coutures, à Bagnolet ».

La gauche scandalisée

Les vidéos, dont le contexte antérieur n’est pas connu avec précision même si Libé évoque des violences urbaines en marge des célébrations du 14-Juillet, ont largement fait réagir à gauche. À l’instar de la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau qui a relayé sur X les images en faisant part de son effarement. Elle estime par ailleurs : « Pour cette raison aussi nous avons besoin du Nouveau Front Populaire. »

Dans la même veine, Alexis Corbière, le député ex-LFI de la circonscription incluant Bagnolet a dénoncé des images « inacceptables ». Et réclamé « une enquête administrative pour faire toute la lumière sur ces comportements intolérables ».

Du côté de LFI, le député Thomas Portes a dénoncé dans les colonnes de Libération les violences policières récurrentes en France : « Ces violences sont toujours présentées comme des cas isolés, et les policiers inculpés comme des brebis galeuses, alors que ces faits sont systématiques ». Il a annoncé envoyer une missive au ministère de l’Intérieur pour dénoncer ces faits et réclamer une réforme de l’IGPN.

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