Bagdad, capitale des embouteillages au Moyen-Orient

Dans de nombreuses capitales du Moyen-Orient, comme Le Caire, en Égypte, ou Beyrouth, au Liban, les rues sont “régulièrement encombrées”. Mais pour certains, la palme régionale revient à Bagdad, ville des “bouchons éternels”,“les automobilistes perdent des heures par jour coincés dans les gaz d’échappement”, écrit The Economist.

En résumé, chaque jour, 2,7 millions de voitures affluent dans la capitale irakienne. Or le réseau routier de la ville, expliquent les urbanistes, correspond à une agglomération comptant 200 000 habitants. D’autant que Bagdad n’a pas de rocade. Conséquence : “Les camions du pays allant du nord au sud [et vice-versa] sillonnent la ville.” À cela s’ajoute le fait que “des millions de voitures détaxées sont entrées par des points de passage incontrôlés”.

Cette concentration de véhicules ne fait qu’aggraver la pollution et, par extension, augmenter les températures, alors que le pays est considéré comme l’un des plus vulnérables au monde au réchauffement climatique.

Certes, le Premier ministre, Mohammad Chia Al-Soudani, a fait supprimer certains postes de contrôle et partiellement rouvert la Zone verte sécurisée, où se concentrent les lieux de pouvoir et les ambassades depuis 2003. Mais cela reste insuffisant.

Corruption et négligence

Malgré les très importants revenus pétroliers du pays, “le réseau routier de Bagdad est pratiquement inchangé depuis les années 1980”. Sauf que, depuis, la population de Bagdad a triplé.

La faute aux guerres et aux sanctions économiques, explique l’hebdomadaire britannique, mais aussi et surtout à “la corruption et à la négligence” des partis qui se partagent le pouvoir en Irak.

Pourtant, les idées ne manquent pas. En 1983, Saddam Hussein dévoilait les plans d’un métro. Il y a dix ans, l’Irak signait un contrat avec Alstom pour un chemin de fer surélevé. Et il y a “profusion” de plans de pont, de passages souterrains et autres voies réservées aux bus. “Mais l’approbation de ces plans est bloquée au Parlement.”

“Plutôt que d’engager des sommes dans des projets d’investissement, ses nombreuses factions préfèrent les budgets d’urgence, qui leur permettent de verser les revenus pétroliers à leurs partisans sous forme de salaires.”

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