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« Bad reprise » – Quand Sylvie Vartan fait rimer « déprime » et « aspirine »

Pas de déprime pour Sylvie Vartan.
Pas de déprime pour Sylvie Vartan.

« Ça va pas ? Qu?est-ce que t?as ? / Tout va bien ! / Ça va pas ? Très très bien ! / Qu?est-ce que t?as ? / Tout va bien ! / Ça va pas ? / Très très bien ! / Qu?est-ce que t'as ? / Tout va bien ! » À la lecture des paroles de cette chanson enregistrée par Sylvie Vartan en 1983 (près de 30 ans avant le « Mais t?es pas là, mais t?es où ? Pas là, pas là, pas là »de Vianney), on se dit que jamais un morceau n?aura aussi bien porté son titre « Déprime ». À ce niveau de lucidité, on frôle le génie. Mais quand au moment de se rendre compte que « Déprime » n?est autre que la version française du tubesque « Sweet Dreams » d'Eurythmics, on passe immédiatement au stade dépressif.

Oui, la proximité phonétique de Sweet Dreams et du mot « déprime » est indéniable. Ou presque. Mais de là à se dire que cette pirouette linguistique suffira à faire une bonne chanson, ne serait-ce qu?écoutable, il existe un gouffre que la blonde Sylvie a osé franchir, poussée très certainement par une équipe au diapason avec son flair quelque peu défaillant de l?époque. Mais alors pourquoi ?

Janvier 1983. Le groupe britannique Eurythmics sort son deuxième album. Niché au beau milieu de ce disque, le morceau numéro 6 va leur apporter une reconnaissance mondiale immédiate, lors de sa sortie en 45 tours. Annie Lennox, coupe courte couleur carotte, et Dave Stewart, guitare électrique et lunettes noires, accèdent en seulement quelques mois au statut de rois de la pop. « Sweet Dreams » (are made of [...] Lire la suite