Publicité

Bachar al-Assad reconnaît la «fatigue» de son armée

Bachar al-Assad, le président syrien, lors de son discours à Damas, dimanche.

Dans un rare discours, le raïs admet que les forces loyalistes ne peuvent plus défendre toute la Syrie.

D’un dictateur qui pratique une langue de bois dure comme le chêne et ne concède en général aucune défaite, l’aveu que son armée est «fatiguée» et qu’elle manque de «ressources humaines» est pour le moins inattendu. C’est vrai que Bachar al-Assad a aussi assuré, dans un discours prononcé dimanche à Damas, qu’elle était néanmoins capable de «vaincre», mais ce n’est pas ce que retiendront les observateurs. «Le problème auquel font face les forces armées n’est pas lié à la planification mais à la fatigue. Il est normal qu’une armée soit atteinte de fatigue, mais il y a une différence entre la fatigue et la défaite», a-t-il notamment souligné dans une allocution devant un parterre de représentants d’organismes économiques et retransmise à la télévision. «Le mot défaite n’existe pas dans le dictionnaire de l’armée syrienne», a-t-il ajouté sous les applaudissements, oubliant que cette même armée n’avait jamais gagné la moindre guerre dans toute son histoire.

Ce discours intervient alors qu’une vaste campagne publicitaire vient d’être lancée pour appeler les citoyens à rejoindre une armée qui, faute d’effectifs suffisants, n’est plus à même de se battre sur tous les fronts. D’où un certain nombre, ces derniers mois, de reculs et de défaites, les plus significatives étant la perte de la province d’Idlib (nord-ouest) et de la cité antique de Palmyre, qui est aussi une importante ville carrefour du centre du pays, à partir de laquelle il est possible pour les jihadistes de lancer des raids sur les grandes villes de Homs et de Hama (ouest).

Possible partition du pays

Le dictateur syrien a d’ailleurs reconnu que son armée, épuisée par quatre années de guerre face à un ennemi supérieur en nombre, de mieux en mieux armé et capable d’une meilleure coordination, n’était plus à même de tenir tout le pays. «L’armée ne peut se trouver dans chaque bout de territoire. […] Parfois, nous (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

35 victimes de Bill Cosby en une du New York Magazine
Grande-Bretagne : démission d’un lord, filmé avec des prostituées et de la drogue
La Turquie reprend ses raids contre le PKK
Somalie : un attentat shebab contre un hôtel de Mogadiscio fait au moins 13 morts
A Donetsk, scènes de mirage