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Bachar al Assad donne sa définition d'un cessez-le-feu

BEYROUTH (Reuters) - Bachar al Assad a déclaré lundi soir qu'un cessez-le-feu ne signifiait pas que chaque partie impliquée dans le conflit syrien aurait à stopper l'usage des armes. Cité par la télévision, le président syrien a aussi estimé qu'il serait impossible de mettre en place dans le délai prévu d'une semaine la "cessation des hostilités" négociée la semaine dernière à Munich par les puissances du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS). "Pour ce qui est d'un cessez-le-feu, d'un arrêt des opérations, s'il devait se produire, il ne signifierait pas que chaque partie cessera d'utiliser les armes", a-t-il dit. "Un cessez-le-feu signifie en premier lieu empêcher les terroristes de renforcer leurs positions. Les mouvements d'armes, d'équipements ou de terroristes ou la fortification de (leurs) positions ne seront pas autorisés", a-t-il poursuivi. "Combattre le terrorisme est pour nous la priorité du moment et la priorité à l'avenir", a redit le président syrien. Adopté dans la nuit de jeudi à vendredi dernier à Munich, l'accord de "cessation des hostilités" prévoit aussi des livraisons d'aide humanitaire. Il doit théoriquement entrer en vigueur dans un délai d'une semaine. Mais les offensives lancées par l'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, se sont poursuivies depuis sans relâche. La Russie, par la voie de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a précisé quant à elle que les raids, officiellement dirigés contre les groupes djihadistes de l'Etat islamique et du Front al Nosra, se poursuivraient après son entrée en vigueur. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, est arrivé lundi à Damas, où il doit notamment rencontrer le chef de la diplomatie syrienne. Le diplomate italo-suédois a suspendu le 3 février dernier les négociations de Genève entre les représentants du pouvoir syrien et de l'opposition. Les discussions sont censées reprendre le 25 février. (Lisa Barrington; Henri-Pierre André pour le service français)