Bacardi, l'ivresse des millions

Monika Bacardi, la sixième épouse de l’héritier de la grande dynastie du rhum cubain, s’agite autour de la fortune de sa fille. et nous a reçus à Monaco.

La saga Bacardi, entreprise mondiale de spiritueux, créée voici cent cinquante-huit ans par un jeune Espagnol exilé à Cuba, est une rocambolesque histoire où s’empilent les barils de rhum blanc et les plants de canne à sucre, où se croisent, autour de fûts de chêne et de filtres en charbon, des guérilleros armés, quelques chauves-souris porte-bonheur et de sacrées vedettes américaines. Une histoire d’exil, d’amour et de nostalgie caracolant de La Havane aux Bermudes, en passant par la cour d’Espagne et celle d’Angleterre. Une histoire où l’argent coule à grands flots mais où, parfois, les cœurs se brisent tandis que les avocats se déchaînent.

Un de ces tumultueux épisodes commence au début des années 2000, à Monte-Carlo. Luis Bacardi, arrière-petit-fils du fondateur, est un élégant moustachu portant boutons de manchette et cravates d’excellente facture. Ses neveux et nièces le surnomment affectueusement « Luisito » et décrivent un personnage « mélancolique et sophistiqué, mondain et inactif, toujours charmant ».

Le richissime Luis et la joyeuse Monika se marient à Gibraltar, puis dansent à Marbella, où aucun membre de leurs familles n’est convié

A 67 ans, l’héritier s’éprend d’une blonde rieuse, absente des pages du gotha, Monika Waldner, italienne et autrichienne, élevée à Merano, dans le Tyrol. Elle doit approcher les 40 ans (difficile d’être précis, celle-ci déclinant la question de son âge), elle parle cinq langues et ne déteste pas s’habiller avec un certain goût du risque. Né en 1933 à Cuba, Luis dispose d’une fortune astronomique, sa mère ayant détenu 10 % des actions de Bacardi Limited. Or l’entreprise, non cotée en Bourse, s’est hissée au troisième rang mondial du secteur, vendant chaque année 200 millions de(...)


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