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«Bébé secoué», le gouvernement lance une campagne sur cette maltraitance qui peut être mortelle

Le gouvernement a lancé lundi une campagne de sensibilisation sur le syndrome du bébé secoué.

Plus d'un enfant par jour en France est diagnostiqué comme souffrant du syndrome du bébé secoué: face à cette maltraitance qui peut être mortelle, le gouvernement a lancé lundi une campagne de sensibilisation au CHU de Lille, en pointe sur le sujet.

"Plus de 500 enfants chaque année sont diagnostiqués", souligne Adrien Taquet, secrétaire d'État à l'enfance et aux familles, venu présenter cette campagne dans le Nord. "Avec dans un cas sur dix, au moins, le décès et dans trois quarts des cas un handicap qui l’accompagnera toute sa vie".

Un bébé secoué "va mourir dans 10 à 20% des cas"

Le pic d'incidence se situe entre deux et quatre mois. Et l'adulte maltraitant ne l'est rarement qu'une fois: les bébés secoués l'ont été en moyenne à dix reprises, selon des données publiées en 2017 par la Haute autorité de santé (HAS). "Les secousses sont des gestes d'une extrême violence qui n'ont rien à voir avec un geste maladroit de la vie quotidienne, ni avec le jeu, comme lancer un enfant en l'air", explique Dr Anne Laurent-Vannier qui a présidé le groupe de travail consacré à ce trouble au sein de la HAS.

Pour "alerter sur la réalité de cette maltraitance", la campagne lancée lundi est centrée sur un spot vidéo glaçant qui ne montre rien mais laisse entendre, à travers un "babyphone", la voix d'un père excédé. "J'en ai marre, tu me pourris la vie, tout ce que tu sais faire c'est chialer!", hurle-t-il. Avant que les pleurs ne cessent brusquement. Elle sera déclinée sur YouTube, sur les plateformes de "replay" des grandes chaînes de télévision et les réseaux sociaux.

C'est une campagne pour "appréhender les conséquences, le comportement à tenir: 'Quel comportement je dois adopter en tant que parent si face aux pleurs de mes enfants je(...)


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