Azerbaïdjan: une économie centrée sur les énergies fossiles
En Azerbaïdjan, les élections ont été anticipées de deux mois pour ne pas interférer avec l'organisation par Bakou de la COP29, le grand sommet de l'ONU sur le climat. C'est un paradoxe pour un pays dont l'essentiel de l'économie reste tourné vers les énergies fossiles. Cette position lui permet, malgré le conflit avec l'Arménie, de garder de bonnes relations avec l'Europe occidentale comme avec son voisin russe.
Le pays est même un pionnier de l'extraction pétrolière. À l'aube du XXe siècle, la moitié de l'or noir provenait d'Azerbaïdjan. Aujourd'hui, Bakou qui est membre de l'OPEP+, reste un producteur important mais le gaz naturel a peu à peu pris le pas sur l'or noir.
L'Azerbaïdjan prévoit d'augmenter sa production de 35% dans les dix prochaines années. Le pays veut se poser en alternative au gaz russe frappé par les sanctions occidentales depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine.
Le corridor gazier du sud qui relie le pays à l'Italie en passant par la Géorgie et la Turquie a ainsi été pensé comme une alternative au projet Nord Stream qui, avant 2022, visait à alimenter Berlin directement en gaz russe via la mer Baltique.
Pour autant, Bakou entretient toujours d'étroites relations avec Moscou. Il y a quelques jours, après une visite de Vladimir Poutine dans le pays, l'Azerbaïdjan a demandé son adhésion au club des Brics, l'alliance mondiale alternative où se trouvent entre autres la Chine et la Russie.